La France Insoumise (LFI), sous la houlette de Jean-Luc Mélenchon, n’a de cesse de diviser la société française. Entre prises de position radicales et coups médiatiques, le mouvement semble pousser à l’extrême les frontières du débat politique, jouant un jeu dangereux avec les valeurs républicaines. Dernière provocation en date, la diffusion, au sein même de l’Assemblée nationale, du film Le Repli, un documentaire qui, sous prétexte de dénoncer l’« islamophobie d’État », cautionne des discours séparatistes et anti-laïques.
Le 27 novembre dernier, dans une initiative qu’on pourrait qualifier de pure provocation, des députés LFI ont permis la projection du film Le Repli, un documentaire sur Yasser Louati, ancien porte-parole du Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF), organisation dissoute en 2020 pour ses liens avec les Frères musulmans. Ce film, à travers la voix de Yasser Louati, s’attaque frontalement à l’État français, l’accusant de mener une politique discriminatoire contre les musulmans, et va jusqu’à désigner les enseignants comme des « agents d’un système oppressif ». Il est difficile de ne pas voir dans ce choix une volonté de diviser, de stigmatiser, et surtout de détruire les principes d’unité républicaine.
Loin de tout esprit de réconciliation ou de dialogue, La France Insoumise embrasse un discours de radicalisation qui se nourrit de l’idéologie victimaire. Le film Le Repli s’inscrit parfaitement dans cette logique, où la victimisation systématique de certaines communautés sert de base à une remise en cause profonde des fondements de la laïcité et de l’ordre républicain. En refusant de condamner la violence islamiste ou de faire preuve de la moindre compassion pour les victimes d’attentats terroristes, Yasser Louati, et par extension LFI, préfèrent entretenir une vision de l’islam comme une religion persécutée par un État malveillant. C’est là une dérive dangereuse, qui ne fait qu’attiser les tensions sociales, et contribue à la montée du séparatisme islamiste.
Les députés, dont Eddy Casterman (RN), ont d’ailleurs exprimé leur profond mécontentement, dénonçant une véritable « provocation ». Comment, après les attentats, après l’assassinat de Samuel Paty et les multiples attaques contre l’école républicaine, peut-on accepter une telle tribune à un discours séparatiste, contrevenant aux principes les plus élémentaires de la laïcité ?
Un financement public scandaleux
Le scandale, cependant, ne s’arrête pas là. Ce film, co-produit par le Centre National du Cinéma (CNC) et la région Île-de-France, a bénéficié de financements publics, notamment sous l’égide de Rachida Dati, ministre de la Culture, et de Valérie Pécresse, présidente de la région. Comment ces responsables politiques ont-ils pu laisser un tel projet profiter de fonds publics ? Eddy Casterman et ses collègues ne manquent pas de le rappeler. Dans un contexte de restrictions budgétaires et de recherches d’économies à tous les niveaux, comment justifier qu’une œuvre aussi partisane, divisive et contre-productive reçoive un tel soutien financier ? N’est-ce pas une trahison des principes républicains ?
Il est difficile d’échapper à la conclusion que La France Insoumise, à travers ses choix de diffusion et de soutien à ce genre de film, cherche avant tout à créer le trouble et à s’attaquer aux piliers de la société française. Plutôt que de chercher à unifier, le mouvement se complait dans une logique de déstabilisation, préférant attiser les feux du communautarisme plutôt que de défendre l’unité nationale.
L’Assemblée nationale : un lieu pour la réconciliation, pas la division
La question qui se pose aujourd’hui est simple. Comment la présidence de l’Assemblée nationale a-t-elle pu laisser passer une telle initiative ? La salle audiovisuelle de l’Assemblée est censée être un espace de débat démocratique, non un terrain de jeu pour des idéologies qui menacent l’unité du pays. Certes, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée, a fait valoir que la projection d’un film dans le cadre parlementaire n’est pas une décision qui lui incombe, mais on ne peut que déplorer le manque de réaction face à ce genre d’événement. Après tout, la présidence avait bien su prendre des mesures contre des personnalités radicales comme Mme Abu Daqqa, membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, l’an dernier.