Il y a des affaires d’État, des scandales internationaux, et puis il y a l’Affaire Trogneux. Une saga rocambolesque mêlant rumeurs, spéculations, ADN fantasmé et journalistes investigateurs qui se muent en détectives privés. La France, ce pays où l’on débat plus facilement de l’âge d’une maîtresse que de l’âge de départ à la retraite, est à nouveau en ébullition.
D’un côté, Candace Owens, une journaliste américaine qui jongle entre révélations et coups médiatiques, se targue de détenir des preuves qu’une partie de la presse hexagonale n’ose qu’effleurer du bout des lèvres. Elle cite des enquêtes, des photos et même des logiciels chinois de reconnaissance faciale (Face++, le dernier gadget en vogue). Une méthode de pointe ? Ou une distraction digne d’un mauvais polar ?
De l’autre, un couple présidentiel qui, au lieu de sortir un album photo ou un test ADN, préfère envoyer des lettres d’avocat en guise de riposte. Pas de photo de grossesse de Brigitte ? Pas de test facial concluant ? Peu importe, répondent leurs avocats, car « son mari vous dit qu’elle est une femme, sa fille aussi, et cela suffit ». Un argument d’autorité qui, à l’ère des fake news, manque cruellement de punch face aux théories en cascade.
À Washington, entre deux toasts au caviar pour célébrer le retour de Donald Trump, les Américains s’étonnent. « Mais pourquoi est-ce une affaire ? », demande-t-on en chœur. Car ici, les rumeurs sur Michelle Obama alias « Big Mike » font presque partie du folklore national. Après tout, tout le monde aime une bonne théorie du complot… surtout si elle concerne les puissants. Mais en France, on prend cela bien plus au sérieux. On convoque des juges, on déterre des archives, et surtout, on exige des clarifications. Car au pays des Lumières, même les complots se doivent d’être raffinés.
Le silence assourdissant de l’Élysée
Emmanuel Macron, d’habitude prompt à lancer des phrases alambiquées sur le « complotisme qui gangrène nos sociétés », se réfugie dans un silence pesant. Dépression ? Machisme transphobe dénoncé ? À force de ne pas clarifier, on alimente le feu. Même l’humour n’y suffit plus : « Peut-être qu’en 2027, on élira une Première Dame holographique », ricane un internaute.
Et Brigitte Macron dans tout ça ? Guerrière en couverture de Paris Match, elle semble désormais coincée entre la posture de l’indifférence et celle de la victime. Si elle est une femme, pourquoi ne pas le prouver une bonne fois pour toutes ? Si elle ne l’est pas… alors, pourquoi cette obstination à éviter les réponses ?
L’affaire dans l’Histoire : un miroir des obsessions populaires
Au fond, que Brigitte Macron soit une femme ou non importe peu dans l’histoire de France. Ce qui importe, c’est l’incapacité collective à lâcher prise sur des rumeurs qui captivent autant qu’elles divisent. Cela en dit long sur nos priorités : dans une période de crises sociales et écologiques, la France semble avoir trouvé un refuge dans le voyeurisme politico-sexuel.
Peut-être que l’avenir nous réserve une surprise. Une grande révélation d’ici au 31 janvier, comme promis par Candace Owens. Mais en attendant, rappelons-nous : dans un monde où les algorithmes façonnent nos opinions, il est parfois bon de rire de nos obsessions collectives.