Dans une lettre ouverte aux Français publiée mercredi 10 juillet 2024 sur le site officiel de l’Élysée, Emmanuel Macron a jeté un pavé dans la mare politique. Une grossière erreur.
Intitulée « Lettre du Président Emmanuel Macron aux Français », cette lettre est du même jour et semble résonner comme une tentative désespérée de maintenir un semblant de cohésion nationale. Emmanuel Macron y écrit : « Seules les forces républicaines représentent une majorité absolue. La nature de ces élections, marquées par une demande claire de changement et de partage du pouvoir, les oblige à bâtir un large rassemblement. » Ces propos ont immédiatement suscité des réactions passionnées et de nombreuses interrogations.
La mention de « forces non-républicaines » dans cette lettre a éveillé des soupçons. Le chef de l’Etat fait-il allusion à une partie des citoyens résolus à combattre ce qu’ils perçoivent comme une mainmise totalitaire sur les institutions françaises par une élite autoproclamée depuis 1958 ? Cette même élite qui, sous le couvert de la République, a été accusée de collusion, mensonges, trahisons et manipulations diverses, contrôlant l’éducation et les médias pour maintenir son pouvoir.
Si, comme semble le suggérer le président, ces forces « non-républicaines » incluent les 10 millions de Français ayant voté pour le Rassemblement National (RN) et ses alliés, ainsi que les sept millions de votants pour le « Nouveau Front Populaire », sans oublier les 1,5 million de bulletins blancs ou nuls, les 14,5 millions d’abstentionnistes et les 11 millions de non-inscrits, cela fait un total impressionnant de 44 millions de Français. Ce nombre représente une majorité silencieuse et mécontente, une force potentielle à ne pas sous-estimer.
La lettre d’Emmanuel Macron pourrait alors être perçue comme un appel désespéré à la sauvegarde de l’élite en place, un appel à se regrouper pour maintenir une hégémonie de plus en plus contestée. Le président écrit : « Je salue cette mobilisation, signe de la vitalité de notre République. » Ce « signe de vitalité » semble, pour beaucoup, davantage un signe de la panique d’un système ébranlé par une contestation grandissante.
Emmanuel Macron se présente comme le « protecteur de l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions et du respect de votre choix ». Mais pour beaucoup, cette déclaration cache mal la réalité d’une caste parasitaire qui se sert des institutions pour maintenir sa mainmise. Cette République, perçue comme un leurre, utilise la crise sanitaire et d’autres événements pour masquer ses véritables intentions et maintenir son pouvoir.
La colère gronde. Des voix s’élèvent, refusant d’être les « mougeons », ces esclaves automoteurs trompés par des promesses électorales non tenues. La « grande révélation », ou apocalypse au sens biblique de « révélation des secrets divins », est attendue par beaucoup. Ils espèrent un renversement pacifique de cette caste par un référendum ou d’autres moyens démocratiques.
Dans ce contexte, la lettre de Macron apparaît non comme un signe de stabilité, mais comme l’aveu d’une classe dirigeante en pleine déroute, cherchant à préserver ses privilèges face à une majorité silencieuse de plus en plus consciente et en colère. Le futur politique de la France semble plus incertain que jamais, avec des millions de citoyens prêts à remettre en question l’ordre établi et à rechercher des alternatives à un système qu’ils jugent obsolète et injuste.