La Cour de cassation a rendu sa décision mercredi, confirmant la culpabilité de l’ancien Premier ministre François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, Penelope. Cependant, la haute juridiction a ordonné un nouveau procès afin de réexaminer les peines prononcées à son encontre ainsi que les dommages et intérêts.
Dans son arrêt, la Cour de cassation a estimé que la cour d’appel de Paris devait se pencher à nouveau sur les sanctions infligées à François Fillon. Celui-ci avait été condamné en appel le 9 mai 2022 à quatre ans d’emprisonnement, dont un an ferme, assortis d’une amende de 375 000 euros et d’une inéligibilité de 10 ans.
Par ailleurs, la Cour a également décidé que la cour d’appel devait revoir le montant de 126 167 euros accordé à l’Assemblée nationale en dommages-intérêts pour le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari entre 2012 et 2013.
Bien que la culpabilité de Penelope Fillon, condamnée à deux ans de prison avec sursis et à une amende de 375 000 euros, ainsi que celle de Marc Joulaud, condamné à trois ans de prison avec sursis, aient été confirmées par la Cour de cassation, la situation de François Fillon reste au centre de l’attention médiatique.
L’affaire, surnommée « Penelopegate », avait éclaté en janvier 2017 avec les révélations du journal Le Canard Enchaîné, alors que François Fillon était candidat de la droite et du centre à l’élection présidentielle française. En première instance, il avait été condamné le 29 juin 2020 à cinq ans de prison, dont deux ans fermes, assortis de la même amende et d’une inéligibilité.
Cette nouvelle décision de la Cour de cassation relance ainsi le feuilleton judiciaire entourant l’ancien Premier ministre François Fillon et met en lumière les enjeux de la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics dans le paysage politique français. Un nouveau procès se tiendra dans les prochains mois devant la cour d’appel de Paris, laissant présager une nouvelle étape dans cette affaire qui a profondément marqué la vie politique française.