Depuis mardi, une tragédie secoue l’Eure alors que deux agents pénitentiaires ont perdu la vie lors d’une attaque ciblée contre leurs fourgons. L’incident s’est déroulé au niveau du péage d’Incarville, marquant une journée sombre pour les forces de l’ordre.
Les fourgons en question transportaient Mohamed Amra, âgé de 30 ans, individu déjà connu des services de police et de justice. L’attaque, perpétrée par des individus armés, a également fait trois blessés parmi les agents présents.
Au cours de cette violente attaque, Mohamed Amra a réussi à s’échapper, rejoignant les rangs des assaillants, dont on estime le nombre à au moins quatre selon des sources proches de l’enquête.
Mohamed Amra, bénéficiait d’un niveau d’escorte 3, une mesure réservée aux détenus présentant un risque particulier pour la sécurité publique, bien qu’il ne soit pas classé comme détenu particulièrement signalé (DPS), selon les informations de l’École nationale d’administration pénitentiaire.
Les antécédents judiciaires de Mohamed Amra ne sont pas à prendre à la légère. En effet, ce dernier a récemment été condamné par le tribunal d’Evreux pour un vol avec effraction. De plus, il est également mis en examen par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort, des faits remontant à 2022.
L’enquête sur cette attaque a été confiée à la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), en collaboration avec l’office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et la Police Judiciaire de Rouen. Les chefs d’accusation sont graves et multiples, allant du meurtre et tentative de meurtre en bande organisée à l’évasion et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un crime, comme l’a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans un communiqué.