Ce jeudi soir, Emmanuel Macron a accordé une interview télévisée aux journaux de 20 heures de TF1 et France 2, abordant divers sujets à moins de trois mois des élections européennes. Au cœur de ses propos, le soutien de la France à l’Ukraine, la sécurité en Europe et en France, ainsi que la menace nucléaire ont été des thèmes abordés. Et cette forme de mépris que les Français lui connaissent.
Le soutien de la France à l’Ukraine a été particulièrement mis en exergue hier soir, alors que l’Assemblée nationale et le Sénat ont récemment adopté largement l’accord de sécurité conclu entre Paris et Kiev. Emmanuel Macron a exprimé son désaccord avec ceux qui ont voté contre, déclarant que « choisir de s’abstenir ou de voter contre, ce n’est pas choisir la paix, c’est choisir la défaite ».
Si cette « défaite » ne semble pas être au goût de tout le monde, le président a également été interrogé sur ses propos concernant un éventuel envoi de troupes sur le terrain en Ukraine, une perspective qu’il n’a pas exclu. Une perspective floue, donc.
Le chef de l’Etat a également abordé la question de la menace nucléaire, condamnant les « attaques » proférées par Vladimir Poutine et rappelant que l’arme nucléaire est un outil de sécurité et non de guerre. Il a souligné que la France se sentait particulièrement protégée, mais il a également affirmé que le « régime du Kremlin est l’adversaire » de la France, sans pour autant désigner le peuple russe comme ennemi. Allez comprendre.
Sur le plan de la sécurité européenne, le Président a averti que si la Russie venait à gagner le conflit en Ukraine, il n’y aurait plus de sécurité en Europe ? Ah ?! Il s’inquiète même des conséquences potentiellement désastreuses pour les Français et l’Europe toute entière. Il a également évoqué les limites ukrainiennes face à une situation de guerre, tout en soulignant la nécessité de ne pas être faible.
Enfin, le président de la République a réaffirmé son engagement en faveur de la paix en Ukraine. Il a justifié sa prise de parole, mettant en avant la nécessité de rassurer l’électorat français sur une éventuelle escalade du conflit et de contrer les positions du Rassemblement National, donné favori dans les sondages pour les élections européennes. L’interview de ce jeudi a-t-elle servi ? Non. Ou plutot, oui ! Son agenda politique.