La proposition de loi du groupe Horizons, qui visait à réexaminer l’interdiction du cumul des mandats, a récemment ravivé les flammes du débat politique à l’Assemblée nationale. On se demande pourquoi.
Initialement prévue pour être adoptée jeudi soir, la proposition de loi a finalement été ajournée, faute de temps suffisant pour mener à bien les débats et procéder au vote. Les membres du groupe Horizons ont accusé la gauche de pratiquer une « obstruction », utilisant diverses tactiques pour retarder les discussions jusqu’à minuit, moment où les « niches parlementaires » prennent fin.
Le texte présenté par le groupe politique précité proposait un assouplissement de la loi de 2014, qui avait instauré l’interdiction du cumul des fonctions parlementaires nationales avec des mandats exécutifs locaux. Concrètement, la proposition aurait permis aux députés et sénateurs d’occuper des postes d’adjoint au maire ou de vice-président de collectivités territoriales, tout en maintenant l’interdiction d’être maire ou président de ces mêmes collectivités.
Ce projet a suscité un vif débat au sein de l’Assemblée, avec un soutien marqué de la droite et de l’extrême droite, tandis que la gauche a vivement combattu cette initiative, soulignant les risques de concentration excessive de pouvoir et de perte de confiance envers les élus.
Henri Alfandari, député Horizons, a plaidé en faveur de la proposition, arguant que le cumul des mandats permettrait d’avoir des représentants mieux ancrés localement, capables de contrebalancer ce qu’il perçoit comme un centralisme excessif.
Toutefois, les opposants ont fermement critiqué cette proposition, mettant en garde contre les potentielles conséquences néfastes d’une telle mesure sur la démocratie et la représentativité politique.
Malgré l’échec de cette proposition de loi, le débat sur le cumul des mandats est loin d’être clos. À suivre.