Une attaque meurtrière a secoué la ville d’Istanbul dimanche dernier, lorsque deux assaillants masqués ont ouvert le feu dans l’église Santa Maria, située dans le quartier Sariyer de la rive européenne d’Istanbul. Le bilan tragique fait état d’une victime, Tuncer Cihan, tandis que l’État islamique (EI) a revendiqué l’attaque via le réseau social Telegram.
Les autorités turques ont émis l’hypothèse que l’assaut semblait cibler une personne en particulier plutôt que l’église elle-même. Les deux assaillants ont été appréhendés par les forces de sécurité alors qu’ils tentaient de fuir, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya. La victime, présente lors de la célébration, a été identifiée comme Tuncer Cihan.
L’attaque, survenue vers 11 h 40 heure locale, n’a fait aucun blessé, selon le gouverneur d’Istanbul, Davut Gül. Après le deuxième coup de feu, les assaillants ont fui lorsque leur arme cessé de fonctionner, laissant les fidèles terrifiés se coucher au sol. Le maire de quartier, Sükrü Genç, a déclaré à la presse qu’il y avait entre trente-cinq et quarante personnes à l’intérieur de l’église à ce moment-là.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé ses condoléances. Le ministre des Affaires étrangères italien a également présenté ses condoléances et sa ferme condamnation. Cette attaque survient plus d’une semaine après une rencontre entre le président turc Erdogan et la première ministre italienne, Giorgia Meloni, à Istanbul. Une enquête à grande échelle est en cours, selon Ömer Celik, porte-parole du Parti pour la justice et le développement au pouvoir.
En décembre de l’année précédente, les forces de sécurité turques avaient arrêté trente-deux suspects, membres présumés de l’EI, soupçonnés de préparer des attentats contre des synagogues, des églises et l’ambassade d’Irak. Ces arrestations ont été effectuées dans neuf villes différentes, dont Istanbul et Ankara, la capitale.
La Turquie a intensifié ses opérations contre les membres de l’EI ces derniers mois, en réponse à plusieurs attentats meurtriers revendiqués par l’organisation terroriste sur son sol, dont celui du 1er janvier 2017 dans une boîte de nuit d’Istanbul qui avait fait 39 morts. Le porte-parole du Parti pour la justice et le développement a souligné que ceux qui menacent la paix et la sécurité des citoyens ne parviendront jamais à atteindre leurs objectifs. Le maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, a également affirmé que la ville ne tolérerait jamais ceux qui s’en prennent à l’unité et à la paix en attaquant des lieux de culte.