Dans une attaque terroriste sanglante perpétrée ce dimanche 25 février, 15 civils catholiques ont été tués lors d’une prière communautaire à Essakane-Village, situé dans le département de Dori, au Nord-Est du Burkina Faso. L’attaque a été menée par un groupe jihadiste, laissant le pays endeuillé.
Le diocèse de Dori a annoncé cette tragédie dans un communiqué nécrologique, appelant à la prière pour le repos des âmes des défunts et pour le réconfort des familles éprouvées. L’abbé Jean-Pierre Sawadogo, vicaire général du diocèse, a déclaré dans le communiqué que 12 fidèles ont perdu la vie sur place, tandis que trois autres sont morts au Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) des suites de leurs blessures. Deux personnes ont également été blessées lors de l’attaque.
Le diocèse a invité la communauté à prier non seulement pour les défunts et les blessés, mais aussi « pour la conversion de ceux qui continuent de semer la mort et la désolation dans notre pays ». Les appels à la paix et à la sécurité pour le Burkina Faso résonnent dans tous les esprits, et souligne l’urgence de mettre fin au terrorisme qui sévit dans la région.
Depuis 2015, le Burkina Faso est devenu le théâtre d’attaques régulières perpétrées par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Cette violence a engendré une instabilité persistante, forçant près de deux millions de personnes à se déplacer à l’intérieur du pays. Les chiffres indiquent que ces attaques ont causé la perte d’au moins 20 000 vies.
Le gouvernement de transition, issu du coup d’État du 30 septembre 2023 et dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, s’est engagé à lutter contre ces groupes islamistes. Cependant, la menace terroriste persiste, entraînant des conséquences dévastatrices pour la population civile.
Cette attaque soulève également des interrogations sur la perception de la situation par certains groupes politiques français. La gauche plurielle NUPES détournera-t-elle le regard sur des attentats islamistes contre des chrétiens noirs au profit d’une focalisation sur les musulmans ? Cette polarisation soulève des préoccupations quant à la nécessité de l’unité nationale face à la menace terroriste, et dans un pays laïque contre des catholiques.