En dix jours, le Nouveau Front Populaire (NFP) n’a toujours pas réussi à s’accorder sur un nom à proposer pour le poste de Premier ministre. Un signe de leur incapacité à gouverner, selon Arnaud Robinet, maire (Horizons) de Reims, invité de La Grande interview sur Europe 1-CNews ce mercredi.
Le gouvernement Attal, bien que démissionnaire, reste en charge des affaires courantes pour probablement « quelques semaines ». Ce régime intérimaire permet au gouvernement de continuer à agir, bien que de manière limitée, notamment en prenant des décrets pour des nominations ou des arrêtés.
Pendant ce temps, la gauche continue de se diviser sur son candidat à Matignon. Huguette Bello, présidente de la région La Réunion, a annoncé dimanche qu’elle « déclinait sans plus attendre l’offre » de devenir Première ministre, faute de consensus entre les composantes du NFP. Laurence Tubiana, souvent mentionnée ces derniers jours, est jugée trop « Macron-compatible » par les Insoumis.
Arnaud Robinet n’a pas mâché ses mots concernant le NFP, affirmant que cette incapacité à se mettre d’accord montre « l’arnaque » que représente cette coalition. « Ce Front populaire a été une arnaque présentée aux Français. Ils sont incapables de se mettre d’accord et d’ailleurs les Français, de par leur vote, ont montré qu’ils ne voulaient pas du Front populaire », a-t-il déclaré au micro d’Europe 1.
« Le Front populaire, c’est plus d’impôts, plus d’insécurité, plus d’immigration. Les Français n’en veulent pas ! » a-t-il ajouté, soulignant que l’Assemblée nationale est aujourd’hui à droite. « C’est un gouvernement de droite rassemblant les centristes et la droite modérée qui doit bien évidemment avoir cette majorité, certes relative, mais cette majorité à l’Assemblée nationale. »
Selon le maire de Reims, cette difficulté à s’accorder dans les rangs du NFP révèle leur incapacité à gouverner. « Comment le Parti socialiste a pu tomber dans le piège de La France insoumise ? C’est un véritable piège qui leur a été tendu. Jean-Luc Mélenchon a été le premier à s’exprimer au soir du second tour des législatives, c’était un symbole, un signe montrant que LFI faisait fi de ses partenaires du Front populaire. C’est une véritable arnaque qui a été présentée aux Français et les Français aujourd’hui en voient la véritable image », a-t-il conclu.
Cette situation de blocage politique risque de perdurer. Elle met en lumière les divisions internes du Nouveau Front Populaire. Elle accentue aussi leur difficulté à s’imposer comme une alternative crédible face à la majorité relative de droite à l’Assemblée nationale.