Des centaines de Palestiniens sont morts à la suite d’une frappe aérienne sur un hôpital, mardi. Plusieurs représentants d’institutions internationales ont condamné cette attaque. Le Hamas a dénoncé un raid israélien, tandis que le Tsahal a pointé du doigt un tir du Jihad Islamique.
Des images qui font froid dans le dos. L’enceinte de l’hôpital al-Ahli de Gaza a été visée, mardi 17 octobre au soir, par une frappe aérienne ayant provoqué la mort à plus de 200 Palestiniens, dont des enfants, selon le ministère de la Santé local. Cette attaque survient à la veille d’une visite du président Joe Biden en Israël, onze jours après l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas sur le sol israélien.
Alors que le mouvement islamiste a dénoncé un raid israélien, Tsahal a, pour sa part, pointé du doigt une frappe ratée du Jihad islamique. «Selon nos renseignements en provenance de différentes sources, le Jihad islamique est responsable du tir raté qui a touché l’hôpital», a affirmé l’armée israélienne dans un communiqué.
Suite à une analyse des systèmes de Tsahal, un barrage de roquettes tiré vers Israël est passé à proximité de l’hôpital quand il a été touché. Selon l’armée israélienne, «un barrage de roquettes a été tiré par des terroristes à Gaza, passant très près de l’hôpital al-Ahli de Gaza» au moment du tir. L’une d’elles serait alors tombée sur l’établissement.
L’ambassade d’Israël en France a précisé que «Tsahal n’a mené aucune opération dans cette zone au moment de l’impact». «Les organisations terroristes de la bande de Gaza opèrent et placent délibérément leurs rampes de lancement de roquette dans des zones densément peuplées, en sachant que des civils seront directement exposés sous leur trajectoire, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux tirs ratés», a-t-elle noté.
Depuis l’attaque de l’hôpital al-Ahli de Gaza, plusieurs représentants d’institutions internationales ont condamné ce «massacre». En Europe, le président du Conseil européen Charles Michel a estimé qu’une attaque contre une infrastructure civile n’était pas conforme au «droit international».
De son côté, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déploré qu’«une nouvelle fois, des civils innocents payent le prix le plus élevé». «La responsabilité de ce crime doit être clairement établie et ses auteurs devront rendre des comptes», a-t-il écrit sur X.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a quant à lui dénoncé une attaque «inacceptable». «Les mots me manquent. Cette nuit, des centaines de personnes ont été tuées, de manière horrible, dans l’attaque de l’hôpital Al Ahli Arab, y compris des patients, des soignants et des familles qui s’étaient réfugiés dans et autour de l’hôpital. Une fois de plus les plus vulnérables (sont touchés). C’est totalement inacceptable», a-t-il écrit dans un communiqué.
La France a également condamné «avec fermeté» l’attaque de l’hôpital al-Ahli de Gaza. «Le droit international humanitaire s’impose à tous et doit permettre la protection des populations civiles. L’accès humanitaire à la bande de Gaza doit être ouvert sans délai», souligne le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a, quant à lui, annulé sa rencontre avec Joe Biden, le roi de Jordanie Abdallah II et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et a décrété un «deuil national» dans le pays.