La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, attendue avec impatience par des millions de téléspectateurs et des milliers de spectateurs présents, a suscité des réactions mitigées et de nombreuses critiques. Entre un spectacle jugé grotesque et des coûts faramineux, la soirée a été marquée par des choix artistiques controversés et une organisation qui laisse vraiment à désirer.
La « grand-messe », dirigée par Thomas Jolly et Patrick Boucheron, se voulait audacieuse et transgressive. Cependant, pour beaucoup, elle a sombré dans le grotesque. Des performances de drag Queens à la décapitation symbolique de Marie-Antoinette, en passant par les exhibitions de Philippe Katerine, le spectacle a déroulé une série de stéréotypes sans véritable cohérence ni grâce. Patrick Boucheron a raison sur un point : « le génie français brillait par son absence ». La beauté, la légèreté et l’élégance, autrefois synonymes de l’art français, semblaient avoir déserté le pays.
L’aspect financier des Jeux Olympiques de Paris 2024 est également au centre des débats. Avec une facture quatre fois plus élevée que celle des Jeux de Londres en 2012, les coûts suscitent l’indignation. La chanteuse Céline Dion a touché deux millions d’euros pour sa prestation, tandis qu’Aya Nakamura a été rémunérée 700 000 euros. Ces sommes exorbitantes contrastent avec les valeurs de l’olympisme et rappellent amèrement la modestie de Paul McCartney qui avait chanté pour un euro symbolique à Londres.
La cérémonie d’ouverture, organisée sur des gradins temporaires non-couverts au bord d’une Seine sale, sous une pluie battante, n’a fait qu’accentuer le mécontentement. Les spectateurs, ayant payé des billets hors de prix, ont assisté à des performances en play-back, un comble pour un événement de cette envergure.
Les problèmes logistiques ont également entaché l’événement. Les perturbations sur le réseau SNCF, causées par l’incendie criminel de plusieurs transformateurs électriques, ont affecté 800 000 voyageurs le week-end dernier. Les annulations de trains et les retards massifs ont rappelé le chaos du confinement de mars 2020. Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a même plaisanté sur BFMTV, qualifiant les responsables de ces coupures de « illuminés ». A bon entendeur.
L’image de la France à l’étranger a aussi pris un coup. Les athlètes britanniques se sont plaints de la qualité de la nourriture au village olympique, allant jusqu’à engager un chef anglais pour améliorer les repas. Cette situation, pour le moins embarrassante, a suscité des moqueries et renforcé l’idée d’un amateurisme généralisé dans l’organisation de ces Jeux.
Entre un spectacle critiqué pour son manque de goût et des coûts astronomiques, la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 n’a rien à envier. Les problèmes logistiques et les critiques internationales sur l’organisation viennent ternir un événement qui se voulait une vitrine du génie et de l’hospitalité française. Espérons que les compétitions sportives, à venir, sauront redorer le blason de ces Jeux et offrir au monde une autre image de Paris et de la France.