Dans un an jour pour jour, la Seine accueillera les délégations du monde entier pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Entre sécurité, accueil des visiteurs et chances de médailles tricolores, la France se prépare à un événement unique et devra assumer la responsabilité d’une organisation nette et sans bavure.
Le compte à rebours est lancé. Dans un an jour pour jour, Paris accueillera les Jeux Olympiques 2024. La cérémonie d’ouverture prévue le 26 juillet 2024 sur la Seine, sur un parcours de 6 kilomètres entre le pont d’Austerlitz et celui d’Iéna, est d’ores et déjà annoncée comme «audacieuse, originale et unique», par les organisateurs. C’est surtout la première fois dans l’histoire olympienne que la cérémonie d’ouverture de cette compétition ne se déroulera pas dans un stade ou une enceinte fermée.
«Cela va être quatre mois de célébrations qui vont être inoubliables», a lancé ce lundi 24 juillet le président du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques Tony Estanguet, lors d’une conférence de presse conjointe avec la maire de Paris Anne Hidalgo et la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse. L’ancien triple champion olympique de canoë faisait référence aux festivités du passage de la flamme olympique, du 8 mai jusqu’au 26 juillet 2024, attendue dans pas moins de 400 villes en France.
L’enjeu de la sécurité
Que ce soit lors de la cérémonie d’ouverture organisée sur la Seine, où plus de 500.000 personnes, dont des chefs d’États venus du monde entier, sont attendues le long des quais, ou lors des différentes épreuves sportives, la question sécuritaire reste l’un des principaux enjeux de ces JO de Paris 2024. Le ministre de l’Intérieur en personne, Gérald Darmanin, avait d’ailleurs annoncé que le coût lié à la sécurité publique pourrait représenter plus de «200 millions d’euros» pour cette édition des JO. De plus, selon les informations du Comité d’organisation des jeux (Cojo), seulement 25% des effectifs de sécurité privée mobilisés lors des jeux sont déjà recrutés. Selon cette même source, 22.000 agents sont nécessaires pour assurer le bon déroulement de l’ensemble des compétitions.
Sur ce point, le défi qui attend la France est sans doute l’un qui sera le plus surveillé, surtout après le fiasco de l’organisation de la finale de la Ligue des Champions au Stade de France, à Saint-Denis en mai 2022. La gestion de la sécurité aux abords du stade avait été largement dénoncée chez nos voisins anglais, où plusieurs supporters de Liverpool avaient été dépouillés ou tabassés par des individus massés sur l’esplanade du stade. Tandis que plusieurs spectateurs britanniques avaient été refusés du stade par les agents de sécurité, à la suite d’un problème de billetterie, selon la version du ministre de l’Intérieur en juin 2022, lors de son audition au Sénat.
Des Jeux sous haute surveillance
Face à l’importance d’une telle organisation, le projet de loi olympique permettant un panel de techniques de vidéosurveillance, avait été voté par le parlement en mai dernier. Parmi les innovations potentiellement déployées pour les jeux figurent notamment l’utilisation de scanners corporels ou encore de caméras de vidéosurveillance avec algorithmes. Cette dernière technologie est notamment censée repérer les départs de mouvements de foule, ou encore l’abandon volontaire d’un bagage.
Pour autant, la Cour des Comptes a pointé dans un récent rapport que la question de l’utilisation des scanners corporels «pose aujourd’hui question», en raison des coûts engendrés par de tels équipements.
Dans un second temps, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), a alerté les autorités françaises sur le nombre potentiel de cyberattaques. Selon l’institution, les JO de Paris 2024 pourraient être visés par plusieurs milliards de cyberattaques, bien plus qu’en 2021 à Tokyo, où des centaines de millions de cyberattaques avaient été enregistrées. L’Agence nationale est censée réaliser un audit du groupe informatique français Atos, qui héberge notamment les données personnelles des participants aux JO, à l’automne 2023.
Les principales chances de médailles françaises
À un an jour pour jour des JO, les athlètes n’ont pas tous validé leurs ticket d’entrée. Les épreuves qualificatives n’étant pas toutes passées dans de nombreuses disciplines, il reste difficile d’établir des prédictions. Cependant, parmi les chances de médailles françaises, les Bleus pourront évidemment compter sur l’une des figures du sport tricolore en la personne de Teddy Riner.
Le triple champion olympique (2012, 2016 et 2020), aujourd’hui âgé de 34 ans, avait d’ailleurs confié chez nos confrères de Canal+Sport ne pas avoir pris de décision concernant son départ à la retraite, et qu’il pourrait même se laisser tenter par les olympiades de 2028 organisées à Los Angeles.
L’équipe de France pourra aussi compter sur Kevin Meyer, double champion du monde (2017, 2022) du décathlon, ou encore l’équipe de France de handball, déjà sacrée à trois reprises (2008, 2012 et 2020).