Hormis les dépressions, les tempêtes, les ouragans et les tornades, les phénomènes météorologiques et atmosphériques sont nombreux. Mais certains restent, à l’heure actuelle, méconnus. C’est, par exemple, le cas des microrafales, du spectre de Brocken ou encore des piliers de lumières.
Parfois, il arrive que certains phénomènes météorologiques qui se produisent fassent parler d’eux plus que d’autres. Les dépressions, les tempêtes, les ouragans… toutes ces dégradations portent un nom. Plus encore, elles peuvent causer des dégâts parfois importants, comme ce fut le cas en Bretagne et au Pas-de-Calais avec Ciaran et Domingos.
Néanmoins, ce ne sont pas les seuls phénomènes météorologiques qui se produisent en France, quasiment chaque année. Heureusement, la météorologie n’a laissé aucun phénomène sans nom.
Des microrafales
Le premier phénomène est ce que l’on appelle un «microburst», «microrafale», ou encore «rafale descendante». On parle ici d’un phénomène météorologique contraire à une tornade. Il se produit généralement pendant les orages. Comme son nom l’indique, les «microrafales» sont des rafales descendantes de vent extrêmement puissantes et concentrées. Elles touchent le sol avec une grande force, se propageant en éventail, sur une période courte de temps. En général, un «microburst» dure moins de cinq minutes.
Il existe deux principaux types de microrafales. On note en premier lieu les «microbursts humides». Ces derniers sont associés à des averses ou à des orages. Et, en second lieu, on cite les «microbursts secs». Ceux-ci se produisent en l’absence de précipitations à la surface. À l’inverse d’une tornade, les microbursts sont dangereux pour les avions puisqu’ils peuvent entraîner des conditions de vent extrêmement changeantes et dangereuses près du sol. Pour rappel, la France a été touchée lundi 24 juillet dernier par des microrafales dont les vents ont atteint 217 km/h.
Le spectre de Brocken
Ce phénomène atmosphérique se produit uniquement lorsque des conditions spécifiques sont réunies. Il faut, avant tout, savoir que Brocken est un massif situé dans les montagnes du Harz en Allemagne. C’est le lieu où le phénomène a été observé pour la première fois.
En France, le Spectre de Brocken peut se produire dans les régions montagneuses. Mais quelles sont les conditions qui doivent être réunies pour que l’on puisse assister à ce phénomène ? Tout d’abord, il faut que «le Soleil soit bien dégagé d’un côté, qu’un nuage soit présent de l’autre et qu’un objet ou un personnage s’interpose entre les deux», explique l’Encyclopédie de l’environnement. La lumière du soleil est projetée sur des gouttelettes d’eau ou sur des cristaux de glace présents dans l’air. Elle crée ainsi une ombre, portée sur les nuages ou des particules en suspension, qui prend la forme d’une silhouette humaine ou d’une figure spectrale, comme un avion par exemple.
Le Spectre de Brocken pourrait être accompagné d’un phénomène connu sous le nom de «couronne solaire», un halo lumineux entourant la tête du spectre. «Sa formation est due à la rétro-diffusion (diffusion dans le sens opposé au rayonnement incident) de la lumière solaire par les gouttelettes d’eau de la masse nuageuse», ajoute l’encyclopédie.
Les piliers de lumière
À ne pas confondre avec les aurores boréales. Dans les régions froides du monde, d’immenses piliers de lumières peuvent être observés durant l’hiver. En France, les piliers de lumières aux allures surnaturelles peuvent se produire dans les Alpes. Ils apparaissent uniquement après une grande tempête de neige.
La raison ? Des particules de ce que les météorologues appellent «poudrin de glace» restent en suspension dans l’air. Il s’agit de neiges très fines. Ces particules forment, par la suite, une sorte de brouillard glacé constitué de cristaux de glace en forme hexagonale. À l’aide de températures très froides et stables, ces cristaux parviennent à se maintenir en suspension et attirent les sources de lumière présentes plus bas vers le haut. Cela pourrait être des lampadaires ou des phares de voitures. Ainsi, chaque source lumineuse produira une colonne de lumière partant du sol et s’étirant verticalement.
En d’autres termes, les cristaux agissent, dans ce cas, comme des miroirs qui renvoient la lumière dans différentes directions, créant ainsi l’illusion d’une colonne de lumière s’élevant au-dessus de la source lumineuse.
Les Parhélies
Les parhélies sont un phénomène optique atmosphérique. Il est également appelé «faux soleil», «double soleil» ou encore «chien du soleil». Le parhélie est souvent associé au halo solaire, un phénomène se présentant sous la forme d’un dessin géométrique du spectre solaire composé de plusieurs traits et cercles lumineux.
Ainsi, le parhélie est présenté comme une apparition de deux images lumineuses aux couleurs du spectre solaire et éloignées de l’astre d’une distance angulaire comprise entre 22 ° et 46 °. Ces images lumineuses peuvent également être accompagnées d’un cercle ou d’une partie d’un cercle appelé «cercle parhélique».
Les parhélies sont souvent visibles lorsque le soleil est bas sur l’horizon. Leur formation résulte de la réfraction de la lumière solaire à travers les cristaux de glace hexagonaux en suspension dans l’atmosphère. Les cristaux de glace agissent comme des prismes, dispersant la lumière du soleil et créant ainsi les taches lumineuses caractéristiques du parhélie. À noter que les parhélies sont plus fréquents dans les régions polaires, mais il n’est pas rare que ce phénomène se produise en France.
Altocumulus lenticularis
Les altocumulus lenticularis, ou nuages lenticulaires, sont des nuages en forme de soucoupe volante, souvent confondus avec «des Ovnis». Visuellement, ils peuvent paraître «surnaturels». Ils ont une forme de lentille ou de disque et se forment généralement dans les zones montagneuses ou à proximité de reliefs importants.
Cependant, ces nuages n’ont rien d’étrange et leur formation dépend des conditions météorologiques. En effet, ils se développent lorsque l’air humide est poussé vers le haut par le vent. Ce dernier rencontre alors une barrière naturelle telle qu’une montagne.
Quand l’air s’élève au-dessus de la crête montagneuse, il se refroidit et atteint le point de rosée (température à laquelle l’air doit être refroidi à pression et teneur en eau constantes pour atteindre la saturation), provoquant la condensation et la formation de nuages. Les altocumulus lenticularis peuvent se former à différentes altitudes. Bien qu’ils soient beaux à photographier, les nuages lenticulaires peuvent signaler des conditions de turbulence pour les avions, l’air étant instable dans les zones où ils se forment.