Emmanuel Macron s’est exprimé aux côtés de Benyamin Netanyahou lors de son déplacement à Tel-Aviv ce mardi. Le président français a notamment évoqué le sort des civils palestiniens de la bande de Gaza, mais aussi la lutte contre le Hamas.
De l’émotion et de la politique. Plus de deux semaines après l’attaque meurtrière du Hamas, Emmanuel Macron s’est rendu en Israël, ce mardi, pour rencontrer son homologue Isaac Herzog, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, ainsi que les familles des victimes et des otages. Il a profité de ce déplacement pour présenter les condoléances de la France mais aussi évoquer les suites du conflit et la lutte contre le Hamas.
Dans un premier temps, le chef de l’État français a tenu à présenter, en personne, « toutes les condoléances de la France, (celles) d’un pays ami ». Celles de « nos compatriotes qui ont été sidérés par le degré inouï de violence pure et de cruauté », a-t-il poursuivi, assurant le Premier ministre israélien de « l’émotion et la solidarité des Français ».
Les victimes françaises
Lors de sa prise de parole, Emmanuel Macron a par ailleurs donné quelques détails sur les victimes françaises de l’attaque du 7 octobre. Il a confirmé que 30 Français avaient été tués et que neuf étaient encore retenus en otage par le Hamas. « Plus que nous en avions dans le monde entier jusqu’à présent », a-t-il insisté. « Nous nous employons à obtenir la libération de tous les otages retenus à Gaza », a détaillé le chef de l’État sur le sujet, remerciant au passage « tous ceux qui nous aident à conduire ces discussions » sans préciser quels étaient les interlocuteurs. « C’est pour la France une priorité », a-t-il martelé.
L’attaque terroriste qu’a subie Israël constitue aussi « une page noire de notre propre histoire », a jugé Emmanuel Macron, précisant qu’il s’agissait, pour la France, « de l’attaque terroriste la plus meurtrière depuis 2016 ».
La lutte contre le Hamas
Le déplacement du dirigeant français à Tel-Aviv est l’occasion de rappeler « le droit légitime d’Israël à se défendre » contre le Hamas, « cette cause est juste ». Le président de la République a assuré que la France était « prête à ce que la coalition internationale contre Daech (…) puisse lutter contre le Hamas ». Il a ainsi annoncé qu’il avait proposé aux partenaires internationaux « que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale » contre « les groupes terroristes qui nous menacent tous ».
Cette annonce était accompagnée d’une mise en garde : celle d’« éviter l’embrasement de toute la région. Il ne faut pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir un nouveau front. (…) Faisons tout pour ne pas ajouter du sang au sang », a plaidé Emmanuel Macron.
Le respect des civils
Le chef de l’État a également eu un mot pour les civils palestiniens de la bande de Gaza, sous le feu des bombardements israéliens depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre. « La lutte doit être sans merci, mais pas sans règle », a-t-il insisté, appuyant sur le respect du droit de la guerre, « sans prendre pour cible les civils » et sur la nécessité de laisser entrer l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Emmanuel Macron a demandé à ce que l’électricité soit rétablie dans les hôpitaux gazaouis « sans qu’elle soit utilisée pour faire la guerre », avançant que la France allait « bâtir des coopérations sur ce sujet ».
Un territoire pour les Palestiniens
Comme l’Élysée l’avait annoncé ce lundi, Emmanuel Macron a aussi réclamé la relance « du processus politique avec les Palestiniens, sans quoi la paix ne peut être durable ». Il a demandé à ce que la cause palestinienne soit « entendue avec raison ».
Aux yeux du chef de l’État français, « la stabilité ne sera garantie que si la réponse d’Israël à la violence est sécuritaire, mais aussi politique ». Il faut pour cela que l’État hébreu accepte « le droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un État » tout en insistant sur le fait que la sécurité d’Israël serait « la condition première ».