À la suite de la mise en examen de quatre policiers à Marseille, et la mise en détention de l’un d’eux, certains fonctionnaires appellent à utiliser le «Code 562». Mais qu’est-ce que c’est ?
La colère monte au sein de la police. Certains policiers et syndicats ne digèrent pas la mise en examen de quatre policiers marseillais, et le placement en détention provisoire de l’un d’entre eux, dans le cadre d’une enquête sur des violences policières commises en marge des émeutes début juillet. Pour ce faire entendre, et alors que les policiers n’ont pas le droit de faire grève, ils veulent appliquer le «Code 562».
Au-delà de cette mise en examen liée à des violences commises lors des émeutes après la mort de Nahel, la colère des policiers est également liée au lynchage de deux policiers marseillais survenu deux jours avant. Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, les deux fonctionnaires sont au sol, frappés et insultés par plusieurs individus.
Ainsi, plusieurs antennes régionales du syndicat Unité SGM Police FO ont relayé l’appel à l’utilisation du «Code 562». Cette disposition permet aux policiers de réduire leurs actions sur le terrain. En effet, lorsqu’un policier est en service, il doit signaler sa position et ses activités à son service en indiquant des codes chiffrés, appelés «codes de main courante».
Collègues, on parle de vous ! Code 562 !
— UNITÉ SGP POLICE (@UNITESGPPOLICE) July 23, 2023
Unité SGP Police ne peut se satisfaire de ce placement en détention provisoire de nos collègues, les faisant plonger ainsi que leurs familles dans un désarroi injuste et un traitement dégradant et dangereux pour notre fonction.
De…
Unité SGP Police ne peut se satisfaire de ce placement en détention provisoire de nos collègues, les faisant plonger ainsi que leurs familles dans un désarroi injuste et un traitement dégradant et dangereux pour notre fonction.
Le «Code 562» indique ainsi que le fonctionnaire est en service, au commissariat, mais qu’il n’agira qu’en cas d’urgence. Il ne sera donc pas sur le terrain et il n’y aura pas de patrouille, par exemple.
Au moins 450 policiers en arrêt maladie
Depuis la mise en examen des quatre policiers, pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à huit jours au début du mois de juillet, certains policiers des Bouches-du-Rhône se sont mis en arrêt maladie pour afficher leur soutien.
Selon les informations du Parisien, cela concernerait quelque 450 policiers, dont 400 sur les effectifs marseillais.