Trente-deux nations en rêvent, mais seule une d’entre elles sera sacrée championne du monde, le 20 août, au Stadium Australia de Sydney.
Quatre ans après le sacre des États-Unis en France, la Coupe du monde revient au premier plan, du 20 juillet au 20 août. C’est dans le plus petit continent du globe, en Océanie, que se tiendra la plus grande compétition de football au monde.
Pour la première fois de l’histoire, deux pays ont été retenus pour accueillir la neuvième édition du Mondial : l’Australie et la Nouvelle-Zélande, où le football féminin connaît un essor récent et important. Entre nouveautés, favoris et diffusion, Quotidien Libre vous présente tout ce qu’il faut savoir avant le top départ de la compétition.
Autre première, l’édition 2023 se disputera à 32 équipes, contre 24 en France et 12 lors de l’événement inaugural en 1991. Une décision prise par la Fifa pour « favoriser le développement du football féminin ». Dans ce même sens, France Télévisions s’est engagé à diffuser 32 rencontres sur ses antennes et sur le site france.tv, dont, dès la phase de poules, le choc entre la France et le Brésil (le 29 juillet, à midi, heure française) ou encore le remake de la finale de l’édition précédente entre les États-Unis et les Pays-Bas (le 27 juillet, à 3 heures, heure française).
Si les poules A, C, E et G sont programmées en Nouvelle-Zélande, les quatre autres – dont celle de l’équipe de France – le sont en Australie. Pour poursuivre leur aventure et atteindre la phase finale, les équipes engagées devront se hisser aux deux premières places de leur groupe. La finale, qui se jouera dans l’enceinte de 83 500 places du Stadium Australia (Sydney), sera diffusée, quelle que soit l’affiche, sur les antennes de France Télévisions.
Une demie et plus si affinités pour les Bleues
Le temps est à l’apaisement et au renouveau. Après des années délicates sous la houlette de Corinne Diacre, le clan tricolore a entamé sa renaissance depuis la nomination d’Hervé Renard, le 30 mars. D’un point de vue comptable, elles étaient proches d’un bilan parfait avant d’entamer leur Mondial.
Si tout avait commencé sous les meilleurs auspices avec trois victoires consécutives, l’équipe de France s’est inclinée lors de son dernier match de préparation face à l’Australie, le 14 juillet, se laissant quelque peu rattraper par ses déboires passés. À une semaine de leur premier match, les joueuses d’Hervé Renard ont le sourire aux lèvres. De quoi aborder au mieux la compétition, en quête de leur premier titre mondial.
Hôte du Mondial en 2019, la France avait vu son rêve brisé par les États-Unis en quarts de finale de la compétition. Quatre ans après, les Bleues ont fait table rase du passé pour repartir à zéro. S’il doit encore régler les derniers détails de sa formation, Hervé Renard n’a jamais caché son ambition. « Quand on a une équipe cinquième mondiale, on peut légitimement espérer rejoindre les demi-finales », s’était-il avancé, le 18 juin, sur le plateau de Stade 2.
Les États-Unis, des favoris pas si incontestés
Depuis la création de la Coupe du monde en 1991, les États-Unis, quatre fois vainqueurs et doubles tenants du titre, se sont toujours installés sur le podium de la compétition. Avec leur statut de première nation du classement mondial de la Fifa, les Américaines se présentent comme les favorites naturelles à la victoire finale. « Serai-je heureux si nous obtenons autre chose qu’une troisième victoire consécutive ? Non, absolument pas, a assuré Vlatko Andonovski, le sélectionneur des États-Unis. Notre objectif est de remporter la Coupe du monde. »
Si la qualité de son effectif n’est plus à présenter, la sélection dirigée par l’entraîneur américo-macédonien a tout de même laissé entrevoir quelques failles. Sur leurs 14 matchs amicaux disputés, les Américaines ne se sont inclinées qu’à trois reprises, certes, mais à chaque fois contre des nations de haut rang : l’Angleterre, championne d’Europe en titre, l’Espagne, et l’Allemagne, finaliste du dernier Euro. De quoi laisser un soupçon d’espoir aux meilleures nations.
Le Canada, l’Angleterre et l’Allemagne en embuscade
Les États-Unis ne sont pas le seul pays du contingent nord-américain à briller à l’international. Le Canada, champion olympique en titre, a toutes les chances d’aller loin. Dans un an, la sélection canadienne souhaitera conserver son trophée aux Jeux de Paris. Difficile de rêver mieux qu’une Coupe du monde pour se mettre en jambes.
Outre-Manche, l’Angleterre s’appuie sur une génération dorée et ambitionne désormais de s’asseoir sur le trône mondial pour la première fois de son histoire. L’Allemagne, nation européenne la plus titrée (deux Coupes du monde, huit Euros), aura aussi une carte à jouer, tout comme les Pays-Bas, l’Espagne, le Brésil ou même l’Australie, co-hôte de la compétition. Les paris sont ouverts.