En 2024, la France assiste à une véritable déflagration économique, marquée par une explosion des faillites qui frappe particulièrement les PME et ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Alors que le pays espérait un « retour à la normale » après la crise sanitaire, les réalités économiques actuelles montrent un tout autre visage. Asphyxiées par un environnement économique impitoyable, ces entreprises s’effondrent les premières, menaçant l’emploi de près de 250 000 personnes et semant l’inquiétude chez les experts du secteur de la restructuration.
Le post-Covid devait marquer un renouveau, mais il n’en est rien. En effet, la situation économique française en 2024 s’apparente davantage à une « décomposition silencieuse », loin des promesses de reprise. Le nombre de défaillances a bondi de 24 % par rapport à 2019, atteignant des niveaux proches de ceux de la crise des subprimes de 2009, selon les chiffres de BPCE. Cette augmentation vertigineuse laisse peu de place à l’optimisme pour les acteurs économiques.
Des entreprises autrefois emblématiques, telles que Valeo ou SPI, se retrouvent aujourd’hui au bord du gouffre, symbolisant l’effondrement de pans entiers de l’économie locale.
Autrefois perçues comme plus robustes que les très petites entreprises (TPE), les PME et ETI paient aujourd’hui un lourd tribut. Accumulant les dettes durant la pandémie, elles n’ont pas su absorber les chocs successifs des crises économiques et sociales. « La France déplore une augmentation de 57 % des défaillances pour les PME-ETI contre 19 % pour les TPE », nous explique Alain Tourdjman, directeur des études chez BPCE.
Plusieurs facteurs aggravent la situation. La fin des aides publiques qui avaient temporairement soutenu les entreprises pendant la crise sanitaire, une demande des ménages en forte baisse, et une hausse des charges fiscales qui pèse lourdement sur ces structures déjà fragilisées.
Derrière ces chiffres préoccupants, ce sont des dizaines de milliers de salariés qui sont directement touchés. « 250 000 emplois sont menacés cette année, soit une augmentation de 43 % par rapport à 2019 », nous précise Alain Tourdjman. Ce constat alarmant frappe particulièrement des régions comme l’Aquitaine et l’Île-de-France, où les territoires entiers vacillent. Dans d’autres zones, comme les Hauts-de-France, la résistance est plus marquée, mais la menace reste bien présente.
La situation pourrait encore empirer en 2025, avec une « marée haute » de défaillances annoncée. Si les prévisions des experts se confirment, l’hémorragie économique n’est pas prête de s’arrêter, et la France pourrait revivre une crise de l’emploi d’une ampleur comparable à celle de 2009.
Face à ces perspectives inquiétantes, tous les regards se tournent désormais vers le gouvernement. Les annonces des autorités seront décisives pour tenter de freiner cette spirale négative et donner un souffle nouveau à une économie locale en pleine déliquescence. Reste à savoir quelles solutions seront mises en place pour éviter un effondrement total du tissu économique français. L’heure est grave, et chaque jour qui passe rapproche un peu plus le pays d’une crise majeure.