Début septembre, l’île italienne de Lampedusa a été frappée par une arrivée massive de migrants où près de 11.000 personnes ont débarqué sur les côtes. Depuis, certains d’entre eux sont arrivés à Paris avec pour objectif de poursuivre leur voyage vers le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Europe 1 a pu rencontrer l’un d’eux.
Depuis plusieurs jours, des migrants, arrivés en Europe par l’île italienne de Lampedusa au début du mois de septembre, font étape à Paris. Avec pour objectif, pour certains, de poursuivre leur voyage vers le Royaume-Uni ou l’Allemagne. Pour l’occasion, Europe 1 a pu rencontrer l’un des migrants dans le parc des Jardins d’Eole dans le 18e arrondissement de Paris.
« On sentait la mort venir »
Malik, 18 ans dit-il après une seconde d’hésitation, erre depuis deux jours dans ce parc parisien. Casquette noire sur la tête et sweat à capuche déchiré, il a quitté son pays, la Guinée Bissau, du jour au lendemain, selon lui, pour sa sécurité. Avec lui des dizaines d’autres attendent ici sans solution. Tous sont passés par la mer, après avoir payé des passeurs pour échouer à Lampedusa. Malik n’oubliera jamais son voyage en bateau. « C’était un tout petit bateau, avec 37 personnes à bord pendant plus de trois jours. Il n’y avait plus de carburant, plus de nourriture. On sentait la mort venir », détaille-t-il au micro d’Europe 1.
Les yeux embués de larmes, le jeune africain a senti dès son arrivée en France une certaine hostilité, qu’il accepte. « Ce n’est pas accueillant ici, mais je comprends que la France ferme ses frontières. On est trop à essayer de venir. Et avec nous, beaucoup de trafiquants de drogue. Ce n’est pas bien », avoue Malik. Et son périple n’est pas fini. Le jeune homme de 18 ans veut rejoindre l’Allemagne et devenir menuisier pour envoyer de l’argent à sa mère restée en Afrique.