Auteur d’une descente impressionnante, Cyprien Sarrazin s’est offert une victoire de prestige en Coupe du monde à Bormio (Italie), devant Marco Odermatt. Il est le premier Français depuis Luc Alphand, en 1996, à s’imposer sur la terrifiante Stelvio.
Aucun Français ne s’était imposé sur la mythique Stelvio depuis Luc Alphand en 1996. Aucun Tricolore n’avait remporté une descente de Coupe du monde depuis Adrien Théaux à Santa Caterina en 2015. Cyprien Sarrazin n’était jamais monté sur le podium d’une descente de Coupe du monde depuis ses débuts dans la discipline en 2022.
Ces statistiques, le skieur de 29 ans les a balayées en réalisant une descente spectaculaire, à Bormio (Italie), qu’il a remportée en 1’50 »73, 9 centièmes devant l’ogre Marco Odermatt.
Déjà en forme depuis son arrivée sur la station italienne, Sarrazin avait réalisé le meilleur temps du premier entraînement, mardi. Après sa 4e place à Val Gardena, il s’élançait donc armé d’une grande confiance, primordiale pour affronter la terrifiante pente de Bormio dont Marco Schwarz, évacué en hélicoptère, a fait les frais après une chute à cause d’une torsion au niveau de son genou droit.
Sa seconde victoire en Coupe du monde
« J’ai enfin fait une manche parfaite ! », s’extasiait Sarrazin au micro d’Eurosport après les passages des favoris, qui ne comptait qu’une victoire jusque-là en Coupe du monde, un parallèle à Alta Badia en 2016.
Solide au départ, en tête à tous les intermédiaires, Odermatt a perdu du temps par rapport au Haut-Alpin dans le final. L’Italien Dominik Paris, sextuple vainqueur à Bormio, très bon dans les premières portions, a réalisé une grosse faute avant la mi-parcours. Il a évité la chute mais a vu ses chances de victoire s’envoler, comme le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde : le leader du classement de la Coupe du monde de descente, bien parti, s’est mystérieusement arrêté au milieu de la piste, visiblement victime d’un problème technique ou physique.
Pinturault sérieux pour sa première descente
Après ses premières impasses et les annulations de course, Alexis Pinturault s’est enfin élancé sur sa première descente de la saison, le grand défi qu’il s’est lancé à 32 ans. Pour son baptême, le skieur de Courchevel a suivi des bonnes trajectoires, assurant une descente sérieuse (22e) à 3 »06 de Sarrazin.
Nils Allègre, lui, n’a pas réussi à surfer sur ses bons résultats à Val Gardena (4e et 6e), terminant la descente en dehors du Top 10 (25e).