Depuis dix jours déjà, la gare Saint-Charles et le réseau du métro marseillais sont confrontés à un problème grandissant : l’accumulation des ordures. Cette situation alarmante a suscité de vives inquiétudes parmi les voyageurs et les habitants.
La société responsable de la gestion des déchets, Laser Propreté, est pointée du doigt pour son incapacité à maintenir la propreté dans ces espaces publics majeurs. En effet, depuis dix jours, les poubelles débordantes, les détritus jonchant les sols et les mauvaises odeurs sont devenues en quelques jours les acteurs d’un spectacle dégoûtant pour des centaines de voyageurs venues visiter Marseille.
Les voyageurs et les usagers du métro ont exprimé leur frustration face à cette situation. Certains se sont plaints de la présence de rats et d’insectes, ce qui soulève également des inquiétudes liées à l’hygiène et la santé publique.
Les images de déchets accumulés circulant sur les réseaux sociaux ont amplifié l’indignation de la population.
On nous appelle les invisibles. Eh bien là, on nous voit
s’est félicité Abdeleza Salmi, agent de propreté au sein du Réseau de Transport Métropolitain (RTM), montrant les poubelles débordantes et les tas de déchets entre lesquels circulent touristes et habitants de la deuxième ville de France.
S’ils ne partagent pas exactement les mêmes revendications, les agents de propreté de ces deux lieux concentrent leurs griefs envers Laser Propreté à qui la SNCF et la RTM sous-traitent le nettoyage. Les agents de propreté du métro reprochent à l’entreprise Marseillaise de pratiquer des retenues sur salaires :
Petit à petit, on a commencé à consulter nos fiches de paie, on a constaté qu’il y avait des décalages
a déclaré un gréviste qui préfère garder l’anonymat par peur de représailles. Un autre de ses collègues a affirmé avoir récemment eu son salaire amputé de 250 euros.
Contacté par Quotidien Libre, Philippe Lasery, président de Laser Propreté n’a pas souhaité répondre à nos questions. La Société phocéenne a toutefois admis que l’accumulation des déchets était effectivement un problème préoccupant.
RTM a réagi vigoureusement face à cette crise en demandant à Laser Propreté de prendre toutes les mesures nécessaires pour remédier à cette situation insupportable pour les touristes, comme pour les Marseillais.
Le problèmes des déchets dans la gare Saint-Charles et le métro de Marseille met en évidence la nécessité d’une gestion efficace des déchets dans la ville que la mairie de Marseille, représenté par Benoît Payan, et le mouvement « Printemps Marseillais », sont incapables de régler à mi-mandat. La mobilisation de la communauté locale et des initiatives bénévoles pourrait-elle montrer l’importance de l’engagement citoyen dans la préservation de notre cadre de vie ?