La Confédération Générale du Travail (CGT) a déposé un préavis de grève de sept mois à la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP), en signe de désaccord sur les mesures salariales jugées insuffisantes pour l’année 2024. La CGT a annoncé que le préavis débutera le 5 février prochain et se poursuivra jusqu’au 9 septembre, impliquant l’ensemble du personnel de la RATP.
Cette décision fait suite au constat de désaccord établi lors des discussions du 29 janvier 2024, portant sur l’alarme sociale déposée par la CGT le 23 janvier dernier. Le syndicat a exprimé ses revendications principales, comprenant la réévaluation et l’élargissement de la plage horaire de l’allocation complémentaire et de déplacement, le déplafonnement des échelons, ainsi que l’ouverture des négociations sur la réduction du temps de travail à 32 heures.
La CGT a souligné son engagement envers les droits des travailleurs et a justifié la grève comme un moyen de pression nécessaire pour faire valoir les intérêts des employés face aux mesures salariales jugées insatisfaisantes.
Ces désaccords surviennent dans un contexte où la RATP a lancé, pour la deuxième année consécutive, une campagne de recrutement ambitieuse afin d’améliorer le service dans les transports parisiens. Cette initiative, destinée à remédier aux difficultés rencontrées depuis la pandémie et à se préparer aux Jeux olympiques, vise à rétablir un niveau de service équivalent à celui de 2019 dans le métro et le RER.
Après avoir recruté 6 600 employés en 2023, la RATP s’est fixé un objectif de 5 300 nouvelles embauches en 2024. L’accent est mis sur le recrutement massif de conducteurs pour résoudre les problèmes liés au manque de personnel et aux absences, impactant les services de bus et de métro.
Cette annonce de grève souligne les tensions persistantes entre les syndicats et les autorités de la RATP, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs du secteur des transports à Paris. Les prochains mois s’annoncent cruciaux dans les négociations visant à résoudre ces divergences et à assurer un équilibre entre les aspirations des travailleurs et les impératifs opérationnels de la RATP.