Au jour des 4 mois de la disparition du petit Emile, une soixantaine de gendarmes de la section de recherche de Marseille a mené des perquisitions au Vernet et dans les alentours, a confirmé la Gendarmerie nationale à Quotidien Libre.
Quatre mois après la disparition d’Emile, le 8 juillet dernier, au Vernet, le mystère entourant cette affaire continue de planer, faute de traces de l’enfant. Pour autant, les forces de l’ordre ne comptent pas baisser les bras. Pour preuve, une soixantaine de gendarmes, rattachés à la section de recherches de Marseille, a procédé, ce mardi 7 novembre, à de multiples perquisitions, notamment au Vernet et au hameau du Haut-Vernet.
Contactée par la rédaction, la Gendarmerie nationale a expliqué que ces perquisitions visent à approfondir des investigations. Elles concernent une vingtaine d’habitations, dont certaines avaient déjà fait l’objet de perquisitions en août dernier. Celles-ci s’inscrivent également dans la perspective et dans la volonté des gendarmes de passer au peigne fin le secteur pour retrouver le moindre indice qui peut leur permettre de retrouver une quelconque trace d’Emile.
Concernant la nature de ces perquisitions, celles-ci sont aussi bien numériques que physiques. Concrètement, elles vont des analyses téléphoniques aux perquisitions des domiciles et des véhicules.
Dans le cadre de l’offensive sur le terrain, lancée par les gendarmes depuis le mois d’août pour tenter de percer le mystère entourant la disparition d’Emile, la Gendarmerie nationale a indiqué qu’il n’est pas exclu que des perquisitions soient menées hors de la commune du Vernet, voire hors du département des Alpes-de-Haute-Provence.
Pour cause, les investigations pourraient s’orienter vers des personnes domiciliées en dehors du département mais ayant été présentes au Vernet lors de la disparition de l’enfant. Si l’enquête piétine, malgré les actions des forces de l’ordre, aucune piste n’est exclue. D’ailleurs, à l’heure actuelle, aucune interpellation, ni aucune garde à vue n’ont eu lieu.
La méthode du « colimaçon »
Bien que l’affaire soit complexe les enquêteurs mènent désormais ce que l’on appelle «la méthode du colimaçon». Cette approche permet aux gendarmes de la section de recherches de Marseille d’obtenir une liste de personnes allant du cercle familial d’Emile jusqu’aux touristes de passage dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le tout dans un rayon de 20 kilomètres autour du Vernet.
Concrètement, il s’agit de faire une repasse sur les noms des personnes présentes le jour de la disparition d’Emile dans le secteur et inscrites sur les registres des hôtels, des campings ou encore des résidences locatives. Une fois ces listes récoltées, il faut ensuite croiser les noms de ces personnes avec ceux connus des services de police et de gendarmerie et inscrits sur le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS).