Le géant français de l’électricité, EDF, a annoncé vendredi la clôture de l’année 2023 avec un résultat net positif de 10 milliards d’euros, marquant un impressionnant redressement par rapport à l’année tumultueuse de 2022.
Le géant français de l’électricité, EDF, a annoncé vendredi la clôture de l’année 2023 avec un résultat net positif de 10 milliards d’euros, marquant un impressionnant redressement par rapport à l’année tumultueuse de 2022.
En 2022, EDF avait essuyé une perte monumentale de 17,9 milliards d’euros, principalement en raison de problèmes industriels qui avaient lourdement impacté sa production nucléaire. Cependant, selon le groupe, l’année 2023 a été exceptionnelle, caractérisée par le redressement significatif de la production nucléaire.
Le chiffre d’affaires d’EDF s’est contracté de 2,6%, atteignant 139,7 milliards d’euros. Malgré cela, le groupe a réussi à réduire sa dette de 10 milliards d’euros, bien que celle-ci demeure à un niveau colossal de 54,4 milliards d’euros.
Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a souligné que l’année 2023 a été marquée par de nombreux événements, mettant en avant le redressement de la production et la mobilisation de l’entreprise pour surmonter les difficultés antérieures.
Les résultats positifs ont été largement influencés par une performance opérationnelle exceptionnelle, avec une augmentation significative de 41,4 térawattheures (TWh) de la production nucléaire en France. Les réacteurs français ont généré environ 320,4 TWh en 2023, se situant dans le haut de la fourchette prévue.
Cependant, EDF subit une dépréciation de 12,9 milliards d’euros, principalement en raison des difficultés rencontrées sur le chantier des réacteurs nucléaires d’Hinkley Point au Royaume-Uni.
Pour rappel, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait annoncé une augmentation des prix de l’électricité entre 8,6% et 9,8% à partir du 1er février 2024. Cette hausse entraîne une facture mensuelle supplémentaire d’environ huit euros pour les studios chauffés à l’électricité et de dix-huit euros pour les maisons de quatre pièces également chauffées avec la même énergie.
Le gouvernement justifie cette hausse comme nécessaire pour garantir la capacité d’investissement dans de nouvelles capacités de production électrique et pour assurer la stabilité financière publique, revenant ainsi à une normalité après des années de fluctuations tarifaires.
Le ministre a également annoncé qu’une prochaine hausse du tarif réglementé serait prévue en février 2025, marquant la fin totale du bouclier tarifaire. On se demande parfois si les Français ne sont pas les dindons de la farce.