La scène politique française a été secouée mercredi par l’exclusion d’Éric Ciotti de son propre parti, Les Républicains (LR). Cette décision unanime, prise lors d’un bureau politique auquel Éric Ciotti n’a pas participé, marque une nouvelle étape dans les tensions croissantes au sein du mouvement gaulliste. La gouvernance du parti est désormais assurée par la députée Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
Annie Genevard a déclaré à l’issue de la réunion que « Les Républicains présenteront des candidats aux Français dans la clarté et l’indépendance » pour les élections législatives, soulignant que la Commission nationale d’investiture a été « reconduite dans sa forme actuelle ».
Cependant, cette exclusion n’est pas sans controverse. Éric Ciotti a réagi vivement sur le réseau social X (anciennement Twitter), affirmant : « Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents ! » Il a dénoncé une réunion organisée « en violation flagrante de nos statuts » et a ajouté :
Aucune des décisions prises à cette réunion n’emporte de conséquence légale. Elle peut entraîner des conséquences pénales.
Cette décision intervient vingt-quatre heures après qu’Eric Ciotti a prôné une « alliance » avec le Rassemblement national, exacerbant ainsi la crise interne chez LR. Dans un geste symbolique de défi, Ciotti avait fait fermer les portes du siège parisien du parti, forçant le bureau politique à se réunir dans un local loué à proximité.
François-Xavier Bellamy a affirmé la détermination du nouveau leadership à maintenir une ligne claire :
Nous avons une ligne à tenir. Nous sommes capables de rassembler des électeurs et nous sommes capables demain, à l’Assemblée nationale, de servir de rempart face aux dérives qui menacent aujourd’hui la France.
Cette exclusion marque un tournant décisif pour Les Républicains, alors que le parti tente de naviguer entre fidélité à ses principes fondateurs et adaptation aux dynamiques politiques contemporaines. Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer si cette crise interne se soldera par une scission ou par une réaffirmation de l’unité du parti.