À l’issue d’un vote assis et levé sans débat au sein de l’Assemblée nationale, le député insoumis du Nord, Ugo Bernalicis, a vu une sanction contre lui alourdie, rapporte LCP. Le 30 novembre dernier, il avait été à l’origine d’une scène de chaos en plein débat sur le projet de loi immigration.
La sentence est tombée. Le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni, mercredi 13 décembre, afin de proposer une « censure simple » à l’encontre du député insoumis Ugo Bernalicis après qu’il a provoqué une scène de tumulte en commission des lois le 30 novembre dernier, rapporte La Chaîne Parlementaire.
Le vote, qui a eu lieu en séance dans l’après-midi par un « assis et levé sans débat », a recueilli une large majorité. Par conséquent, le député du Nord est ainsi privé de la moitié de son indemnité parlementaire pour une durée d’un mois.
Une sanction alourdie
À l’époque, au moment des faits, le présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet avait prononcé à l’encontre du député un simple « rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal » qui devait s’accompagner d’une privation du quart de son indemnité parlementaire. Une sanction finalement revue à la hausse ce mercredi.
Le 30 novembre, Ugo Bernalicis avait semé la zizanie et le chaos en pleine commission des lois visant à examiner le projet de loi immigration. Et ce, après avoir demandé une « suspension de séance » pour que les députés de son groupe se rendent à une séance publique dans le cadre de la niche parlementaire de La France insoumise (LFI). Virulent à l’égard du président Renaissance de la commission des lois, Sacha Houlié, Ugo Bernalicis était allé jusqu’à menacer la députée de Mayotte Estelle Youssouffa en « bombant le torse » selon un témoin sur place, avant de s’en prendre à Christophe Naegelen (Liot).
Interrogée à l’issue du vote de la sanction, Mathilde Panot, la cheffe de file des députés insoumis, a dénoncé des « sanctions totalement disproportionnées », tout en rappelant que Yaël Braun-Pivet « a elle-même admis qu’il n’y avait eu ni insulte de la part de monsieur Bernalicis, ni violence physique ».