Depuis aujourd’hui, le braqueur multirécidiviste Rédoine Faïd comparaît avec 11 autres personnes devant les assises au sujet de son évasion de prison en 2018, à bord d’un hélicoptère.
Détourné au prétexte d’un baptême de l’air, l’hélicoptère s’était posé dans la cour d’honneur de la prison de Réau (Seine-et-Marne), en 2018, et avait permis à Rédoine Faïd de se faire la belle. Ce mardi 5 septembre, le braqueur multirécidiviste, aujourd’hui âgé de 51 ans, doit être jugé aux assises de Paris pour cette évasion spectaculaire.
Il comparaît avec 11 autres personnes pour « récidive d’évasion en bande organisée » et « détournement d’aéronef ». Son avocate, Me Marie Violleau, assure que Rédoine Faïd aborde sereinement ce procès.
« Un régime de détention quasi sur-mesure »
Elle le décrit comme quelqu’un « qui a confiance en la justice et en l’autorité judiciaire ». « Il n’a jamais perdu ce lien avec la magistrature pour qui il a un respect profond », ajoute-t-elle.
Après son évasion en 2018, Rédoine Faïd est resté en cavale pendant trois mois. Il a finalement été repéré à Creil (Oise), la ville où il a grandi, alors qu’il se cachait sous un niqab, c’est-à-dire un voile intégral. Le braqueur a été arrêté le 3 octobre 2018. Aujourd’hui, il est détenu à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis où « on a construit un régime de détention quasi sur-mesure pour Rédoine Faïd », selon son avocate. Elle évoque « des fouilles extrêmement régulières » ainsi qu’un « hygiaphone qui le coupe de tout contact physique ».
Rédoine Faïd avait déjà été condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour un braquage raté commis en 2010 à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne) et qui avait coûté la vie à la policière municipale Aurélie Fouquet. Au vu de son état de récidive, il encourt la perpétuité pour ce nouveau procès.