Gabriel Attal annonce la suspension de la réforme de l’assurance chômage après la troisième place du camp présidentiel aux élections législatives.
Dans un contexte électoral tendu, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé la suspension de la controversée réforme de l’assurance chômage. Cette décision fait suite à la performance décevante du camp présidentiel, qui a terminé en troisième position lors du premier tour des élections législatives, derrière le Rassemblement national (RN) et le Nouveau Front populaire (NFP).
Prévue pour durcir les conditions d’accès aux indemnités, la réforme de l’assurance chômage a été vivement critiquée tant par l’extrême droite que par la gauche unie sous le NFP. La réforme devait réduire la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les moins de 57 ans et imposer une condition de travail plus stricte pour être éligible aux allocations. Les syndicats, ainsi que les partis d’opposition, ont dénoncé cette réforme comme injuste et pénalisante pour les demandeurs d’emploi.
Dimanche soir, l’entourage de Gabriel Attal a annoncé la suspension de la réforme, initialement prévue pour entrer en vigueur le 1er décembre, afin de permettre des « aménagements et discussions entre forces républicaines ». Le gouvernement a publié un « décret de jointure » pour prolonger les règles actuelles jusqu’au 31 juillet, évitant ainsi un vide juridique.
La suspension de la réforme a été bien accueillie par les syndicats, qui ont intensifié leurs critiques ces dernières semaines. Sophie Binet, leader de la CGT, a qualifié la suspension de « bonne nouvelle » et a appelé à un abandon définitif de la réforme. Marylise Léon de la CFDT a exprimé sa colère contre une réforme jugée « uniquement budgétaire ».
En dépit de la suspension, la réforme n’est pas abandonnée. Le gouvernement envisage des discussions post-électorales pour trouver un compromis acceptable pour les différentes forces politiques. Les Républicains (LR), divisés sur la question, pourraient jouer un rôle clé dans les négociations à venir.
Nous le savons désormais, les prochaines semaines seront décisives pour Gabriel Attal et son équipe, alors qu’ils tentent de naviguer dans un paysage politique de plus en plus fragmenté et contestataire.