Dans une atmosphère mêlant joliesse et muflerie à l’image de l’autorité locale, la flamme olympique a fait son entrée à Marseille, marquant ainsi le début des festivités des Jeux Olympiques de Paris 2024 en France. L’arrivée du voilier Belem au Vieux-Port, porteur de ce symbole emblématique, a été saluée par une foule enthousiaste, composée de touristes et de fervents Marseillais.
La journée du 8 mai n’a pas été sans son lot de « surprises ». Alors que le nageur champion olympique Florent Manaudou s’est vu confier l’honneur de porter la flamme olympique pour le début du relais sur le sol français, une révélation inattendue a secoué l’audience présente. Au lieu d’une personnalité sportive très attendue, c’est le rappeur Jul qui a été désigné comme porteur de la flamme. Une honte, pour beaucoup de Marseillais.
Sous les regards du président de la République Emmanuel Macron et de l’astronaute français Thomas Pesquet, une séquence musicale gênante et improvisée s’est déroulée, mettant en scène l’artiste et sa performance impromptue. Cette tournure d’événements a diverti une partie du public, mais a également soulevé des critiques quant au choix de cette figure de la scène musicale plutôt qu’une personnalité sportive ou culturelle plus « conventionnelle ».
Le rappeur Jul, dans une précédente affaire avec les forces de l’ordre, s’était retrouvé l’année dernière au centre de l’attention policière. Selon les informations rapportées par nos confrères du quotidien La Provence, l’artiste avait passé une nuit en garde à vue dans un poste de police marseillais, suite à son arrestation pour excès de vitesse. La brigade de la BAC avait arrêté le rappeur au volant de sa Mercedes, accompagné d’un jeune homme de 24 ans en possession d’un pistolet de calibre 9, qu’il tentait de dissimuler lors de l’interpellation. Cette présence compromettante était accompagnée d’une autre découverte : de drogue, retrouvé sur le passager. Dans sa déclaration aux forces de l’ordre, Jul avait nié être au courant de la présence de l’arme dans son véhicule, tout en reconnaissant conduire sous l’emprise de stupéfiants. Tout un symbole.
Le Belem, emblème de l’honneur maritime, a été accueilli par un tifo impressionnant et un spectacle pyrotechnique témoignant de l’engouement des Marseillais pour cet événement historique. L’OM, sans retenue, presque religion à Marseille, sous toutes formes de chants moutonniers des supporters a retenti ici et là au Vieux-Port, servant principalement à « inspirer » une population parfois peu instruite, malheureusement. Le maire de Marseille, Benoît Payan, a exploité cet engouement à des fins électorales, evidemment.
L’absence remarquée de Zinedine Zidane, attendu par beaucoup de Marseillais durant cette cérémonie, a laissé une pointe de déception et d’amertume dans l’air. L’éclat de la flamme olympique et l’enthousiasme des participants ont-ils marqué le début d’une aventure sportive et culturelle qui promet d’enflammer le cœur de la France jusqu’aux Jeux Olympiques de 2024 ? À suivre… La pire des décadences n’est point celle qui naît d’un excès de raffinement dans une élite, mais de vulgarité.