L’héritière de L’Oréal bénéficie de la performance en Bourse de l’empire de produits de beauté fondé par son grand-père. Le titre de la multinationale est en passe de connaître sa meilleure année depuis 1998.
La femme la plus riche du monde est française. La fortune de Françoise Bettencourt Meyers grimpe à 100,2 milliards de dollars, selon l’indice Bloomberg Billionaires. Un cap symbolique franchi alors que les actions de L’Oréal , l’empire de produits de beauté fondé par son grand-père, ont atteint un niveau record, le titre étant en passe de connaître sa meilleure année depuis 1998.
Malgré ce gain, la fortune de Bettencourt Meyers reste nettement inférieure à celle de son compatriote français Bernard Arnault, fondateur du groupe de luxe LVMH (propriétaire du groupe « Les Echos – Le Parisien »), qui était deuxième au classement mondial avec 179,4 milliards de dollars à la clôture la veille. La domination croissante de la France dans le commerce de détail de luxe a donné naissance à plusieurs autres familles ultra-riches, notamment le clan derrière Hermès, qui a amassé la plus grande fortune familiale d’Europe, et les frères Wertheimer, propriétaires de Chanel.
Un empire de 241 milliards d’euros
Françoise Bettencourt Meyers, 70 ans, est vice-présidente du conseil d’administration de L’Oréal. La multinationale – dont la famille Bettencourt est premier actionnaire avec une participation de près de 35 % – est évaluée à 241 milliards d’euros. Ses fils, Jean-Victor Meyers et Nicolas Meyers, sont également administrateurs. Dirigée par des cadres extérieurs à la famille pendant des décennies, l’entreprise a été fondée en 1909 par le grand-père chimiste de Bettencourt Meyers, Eugène Schueller, pour produire et vendre une teinture capillaire qu’il avait développée.
Fille unique, Françoise Bettencourt Meyers a pris la tête de la fortune familiale à la suite du décès en 2017 de sa mère, Liliane Bettencourt, avec qui elle entretenait une relation parfois controversée. Les deux femmes s’étaient notamment opposées lors du procès ouvert en 2015 pour juger de présumés abus de faiblesse au détriment de Liliane Bettencourt. Le mois dernier, Netflix a sorti un documentaire en trois parties, « L’Affaire Bettencourt », mettant en scène Nicolas Sarkozy et des enregistrements secrets réalisés par un majordome.
Holding familial
L’Oréal a connu une croissance rapide au cours de la décennie qui a précédé la pandémie, mais a été touchée pendant la crise sanitaire, lorsque les personnes confinées ont utilisé moins de maquillage. Un ralentissement suivi par un rebond rapide des ventes, faisant grimper les actions de 35 % cette année.
Les actions de la société pourraient encore augmenter de 12 % au cours de l’année prochaine, car sa diversité de produits et sa diversité géographique font preuve de résilience, selon Brett Cooper, analyste chez Consumer Edge Research.
