Une partie du camp présidentiel s’active pour définir les bases d’une future coalition à l’Assemblée nationale. Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire, a présenté son « pacte d’action » aux députés. Ce document comprend une quarantaine de propositions, mêlant des invariables du macronisme et quelques nouveautés, pour renforcer le dialogue avec les autres formations politiques.
Réunis en visioconférence mardi, les députés du camp présidentiel ont pu découvrir les détails du « pacte d’action » de Gabriel Attal. Ce document rappelle le « pacte législatif » proposé par Laurent Wauquiez et vise à fédérer les forces politiques autour d’objectifs communs. Parmi les propositions phares déjà défendues par le passé, on trouve l’instauration d’un nouveau congé de naissance, le versement automatique des aides sociales selon le modèle du prélèvement à la source, ainsi que le développement de la filière nucléaire en parallèle des énergies renouvelables.
Le « pacte d’action » ne se contente pas de recycler les idées précédentes. Il introduit également des propositions inédites, comme un grand plan pour améliorer le niveau des élèves et une « conférence sociale sur les salaires et le partage de la valeur ». « Nous avons tenu à inclure dans le document des réponses concrètes aux préoccupations des Français, telles qu’elles sont remontées durant les campagnes européennes et législatives. Nous allons continuer à travailler pour tendre la main à toutes les forces politiques désireuses de collaborer, » a expliqué Marc Ferracci, député Ensemble et co-auteur du « pacte d’action ».
Le document, qui doit être finalisé avant la rentrée, s’articule autour de plusieurs lignes rouges. Parmi celles-ci, le refus catégorique d’augmenter les impôts et d’aggraver la dette publique. Ces principes trouvent un écho favorable à droite, tandis que la macronie cherche également à envoyer des signaux positifs à gauche, notamment par la réaffirmation de la lutte contre le dérèglement climatique.
Le « pacte d’action » de Gabriel Attal se veut ainsi un socle de propositions équilibrées, capable de rassembler des forces politiques diversifiées autour d’un projet commun pour la France. La finalisation de ce document avant la rentrée est un enjeu capital pour le camp présidentiel, qui espère ainsi poser les bases d’une coalition solide et durable à l’Assemblée nationale.
La présentation de ce « pacte d’action » marque une étape importante dans la stratégie du camp présidentiel pour les mois à venir. En intégrant des propositions variées et en fixant des lignes directrices claires, Gabriel Attal et ses soutiens espèrent construire un consensus politique capable de répondre aux défis actuels et futurs du pays. La réussite de cette initiative dépendra toutefois de la capacité du camp présidentiel à convaincre et à rassembler au-delà de ses propres rangs.