Au cœur de l’actualité depuis les attaques contre Israël, qui ont fait plus de 1.300 morts du côté israélien, le Hamas possède un statut d’organisation terroriste, selon l’Union européenne. Mais ce statut peut également varier selon divers critères.
Des organisations triées sur le volet. Alors que les attaques à l’encontre d’Israël se poursuivent depuis ce samedi 7 octobre, de nombreuses organisations ont condamné les actions armées du Hamas, mouvement politique et armé palestinien. Un mouvement qui est également perçu comme terroriste aux yeux de l’Union européenne.
Mais cette classification n’est pas accordée par tous les Etats et organisations. En effet, les critères peuvent varier selon ces derniers.
Par exemple, l’Union européenne prend en compte plusieurs critères tels que le lancement d’enquêtes ou de poursuites concernant un acte terroriste ou la tentative visant à commettre ou faciliter un tel acte, ou encore une condamnation pour de tels faits.
En ce qui concerne le Hamas, ce statut lui a été attribué par l’Union Européenne depuis plus de 20 ans, le 13 septembre 2003. En outre, certains États accordent ce statut à la branche armée du Hamas, et non au groupe politique, si l’on se fie aux critères du Royaume-Uni ou de l’Egypte. Au total, l’Union Européenne reconnaît 21 organisations et entités comme étant liées au terrorisme. Parmi elles figurent le Hamas, Daesh, al-Qaida, l’armée de libération nationale de Colombie (ELN) ou le Sentier lumineux, basé au Pérou.
Des critères variables selon les institutions
En revanche, les critères pour classifier une organisation comme étant terroriste peuvent varier en fonction des acteurs internationaux et des pays. Considérée comme une organisation terroriste par l’UE, le Hamas n’est pas catégorisé comme tel par plusieurs pays, comme la Chine ou la Norvège.
Un constat similaire du côté de l’Organisation des Nations Unies, qui n’a pas enregistré le Hamas comme une organisation terroriste, estimant que le mouvement militaire était une réponse à l’occupation israélienne. En revanche, les Nations Unies considèrent al-Qaida et Daesh comme des organisations terroristes islamiques.
Bien que cela soit rare, il est également possible pour une organisation de perdre son statut d’organisation terroriste à l’image des FARC, en Colombie. Les Forces armées révolutionnaires de Colombie, fondées en 1964, ont longtemps été considérées comme une organisation terroriste par l’Union Européenne, avant la signature d’accords de paix en 2016 avec le gouvernement colombien, provoquant de ce fait la fin des sanctions à leur encontre.