L’historienne est morte à Paris ce samedi à l’âge de 94 ans. L’Élysée a annoncé un prochain hommage national.
Un hommage national sera rendu à l’historienne Hélène Carrère d’Encausse, décédée samedi à Paris à 94 ans, « avant la fin de l’été » aux Invalides, a annoncé l’Élysée. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le président Emmanuel Macron et son épouse saluent « un destin exceptionnel, mû par l’amour de notre pays, de sa langue et de sa culture ».
Le chef de l’État avait déjà loué samedi une « historienne majeure ». « Elle fut la première femme Secrétaire perpétuel de l’Académie française. Comme elle, son legs est immortel », avait-il développé dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter).
Née à Paris le 6 juillet 1929, Hélène Carrère d’Encausse était la fille d’une Italienne et d’un philosophe géorgien émigré en France, Georges Zourabichvili, qui sera plus tard assassiné. Elle acquiert la nationalité française en 1950 et épouse deux ans plus tard Louis Carrère, dit Carrère d’Encausse.
Spécialiste de la Russie, elle est l’auteure de plusieurs biographies dont celles de Lénine, Staline ou Catherine II. Membre depuis 1990 de l’Académie française, Hélène Carrère d’Encausse s’était opposée à la féminisation de la langue française et plus globalement à l’écriture inclusive.
Elle a également eu une carrière politique et a notamment été élue au Parlement européen en juin 1994. L’Élysée rend hommage dans son communiqué à « une femme qui traversa son siècle, marqua l’époque, parvint à en transmettre l’histoire à des milliers de lecteurs ».