Joe Biden, le « père exemplaire », vient d’asséner un coup fatal à l’intégrité de la présidence américaine. En graciant son fils Hunter, il ne sauve pas seulement un homme embourbé dans des scandales, il s’octroie un bouclier politique d’une ampleur inédite. Cette décision, digne des pires autocrates, met à nu une hypocrisie qui gangrène la Maison Blanche depuis son arrivée au pouvoir.
Hunter Biden incarne à lui seul tous les travers d’une élite politique déconnectée. Addictions, affaires douteuses, trafic d’influence, tout y est. Ce fils prodigue s’est vu offrir des postes lucratifs à l’étranger non pas pour ses compétences, mais pour son nom. À commencer par son rôle au sein de Burisma, une société ukrainienne qui n’aurait jamais approché Hunter Biden sans le parrainage implicite de son père Joe Biden, alors vice-président.
Et que dire des accusations russes sur les laboratoires biologiques en Ukraine ? Même si les preuves restent contestées, cette ombre plane dangereusement sur un homme dont les activités à l’étranger n’ont cessé de ternir l’image des États-Unis.
Joe Biden a bâti sa carrière sur l’idée qu’il serait l’anti-Trump, le défenseur des institutions. Mais cette grâce est une insulte à ces principes. Pire encore, elle met en lumière une justice à deux vitesses. Pour les citoyens ordinaires, c’est la prison. Pour les Biden, c’est l’immunité totale.
Il est ironique de constater que Joe Biden, qui dénonçait à cor et à cri l’instrumentalisation de la justice par Donald Trump, s’illustre aujourd’hui comme un président prêt à manipuler le système judiciaire pour protéger sa propre famille.
Un revirement opportuniste
La justification de cette grâce ? Une « erreur judiciaire ». Une formule bien commode pour dissimuler un acte de pur opportunisme. Hunter Biden, selon son père, serait victime d’une persécution politique orchestrée par les républicains. Une accusation grotesque quand on sait que les enquêtes qui le visent reposent sur des faits avérés : fraude fiscale, possession illégale d’armes, sans parler des transactions douteuses révélées par l’affaire du laptop.
Une grâce trop large pour être honnête
Le plus inquiétant reste l’ampleur de la grâce : elle couvre tous les délits fédéraux entre 2014 et 2024. Cette temporalité n’est pas anodine. Elle englobe l’ensemble des années de présidence de Joe Biden et bien au-delà. Si la justice venait à mettre à jour d’autres malversations, tout serait déjà enterré. Cette grâce ne vise pas seulement à protéger Hunter ; elle est une véritable muraille autour de Joe Biden lui-même.
Une réaction prévisible, mais alarmante
Donald Trump, fidèle à lui-même, a rapidement condamné ce geste sur son réseau Truth Social, y voyant une preuve supplémentaire de la corruption des Biden. S’il est facile de rejeter les invectives de l’ex-président comme un simple exercice de propagande, difficile de ne pas reconnaître que cette décision de Joe Biden offre sur un plateau d’argent un argument imparable à ses détracteurs.
Joe Biden quitte la scène politique non pas comme un héros du peuple, mais comme un homme acculé, sacrifiant la crédibilité de son mandat pour sauver son fils. Cet acte ternit non seulement son propre héritage, mais entache durablement la confiance envers l’institution présidentielle. L’histoire retiendra peut-être Joe Biden comme le président qui a échoué à résister aux tentations du népotisme. Et Hunter ? Il reste un symbole vivant de l’impunité des puissants.