Depuis le 7 octobre et les attaques du Hamas contre Israël, les actes antisémites sont en nette augmentation en France. Une situation qui plonge les Français de confession juive dans une profonde peur, y compris chez les étudiants.
Je ne traîne plus seul à la fac.
C’est le triste constat que fait Arthur (prénom d’emprunt), Français de confession juive étudiant à l’université de Nanterre (Hauts-de-Seine). En effet, depuis le 7 octobre, date des attaques du Hamas contre Israël, le jeune homme dit craindre pour sa sécurité, y compris dans l’établissement où il est censé étudier.
Je ne me sens absolument pas en sécurité, déjà je ne l’étais pas avant, je le suis encore moins maintenant
a-t-il reconnu.
Désormais, Arthur est contraint de se rendre seulement «dans des endroits où il y a du monde, comme la bibliothèque», ou bien de rester «avec des amis» avec lesquels il a «une entière confiance».
Pour rappel, l’université de Nanterre avait déjà été pointée du doigt à la suite de la découverte de tags antisémites. Les faits remontent au mois d’avril 2022, lorsque des inscriptions «Hitler t’es le meilleur», une étoile de David inscrite sous le mot «media», ou encore des références aux chambres à gaz, avaient été retrouvées sur les murs de la faculté.
Une insécurité partagée par Gil Taïeb, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). «Les Français d’origine juive se posent la question de savoir s’ils ont encore leur place dans ce pays», a-t-il déclaré.
Depuis le 7 octobre, au moins 1.518 actes antisémites ont été recensés en France, selon les derniers chiffres donnés par le ministère de l’Intérieur. Des actes que l’État prend très au sérieux.