Les dernières données du service de météorologie britannique mettent en évidence une hausse alarmante des concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère pour l’année 2024.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour maintenir le réchauffement mondial en dessous de la limite critique de 1,5°C, telle que définie par l’Accord de Paris de 2015, s’alarme.
Une étude, basée sur les relevés de la station de référence à Mauna Loa (Hawaï), indique que la concentration actuelle de CO2 n’a pas été observée sur Terre depuis 14 à 16 millions d’années. Cette constatation souligne l’urgence d’agir face à la crise climatique mondiale.
Richard Betts, chercheur au Met Office, souligne que la hausse prévue des concentrations atmosphériques de CO2 pour 2024 dépasse de manière significative les trois scénarios du GIEC compatibles avec la limite de 1,5°C. Les experts s’inquiètent également de l’impact de l’actuel phénomène El Niño sur les températures mondiales et les puits de carbone naturels, tels que les forêts tropicales.
L’Accord de Paris vise à maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, avec une ambition supplémentaire de limiter l’augmentation à 1,5°C. Cependant, cette dernière semble de plus en plus difficile à atteindre, selon les experts.
La menace d’atteindre le seuil de 1,5°C dès les années 2030-2035 est soulignée par le GIEC, qui met en garde contre un réchauffement déjà présent d’environ 1,2°C ou 1,3°C par rapport à la période de référence de 1850-1900. Les projections indiquent que le ralentissement nécessaire de l’accumulation de CO2 pour respecter l’objectif de 1,5°C ne se manifestera pas en 2024, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité de freiner le réchauffement dans les délais impartis.
Richard Betts conclut en mettant en garde contre les conséquences d’une inaction immédiate, soulignant que bien que la limitation du réchauffement à 1,5°C soit techniquement possible, cela nécessiterait une réduction drastique des émissions dès maintenant. La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour éviter les conséquences dévastatrices d’un changement climatique incontrôlé.