La Corée du Nord a dissous plusieurs agences œuvrant pour la réunification avec la Corée du Sud, a annoncé mardi 16 janvier 2024 l’agence officielle nord-coréenne KCNA. Kim Jong Un estime que la réconciliation ou la réunification avec la Corée du Sud serait une « erreur ».
La Corée du Nord a dissous plusieurs agences œuvrant pour la réunification avec la Corée du Sud, a annoncé mardi l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
La décision a été annoncée par le parlement de la Corée du Nord, selon KCNA, et survient quelques semaines après les déclarations du dirigeant du pays, Kim Jong Un, selon lequel vouloir la réconciliation ou la réunification avec la Corée du Sud serait une « erreur ».
Les voisins sont toujours techniquement en guerre depuis 1953, les combats ayant été stoppés par un armistice et non un traité de paix. Les deux pays « sont en confrontation aiguë sur la péninsule coréenne » et « la réunification de la Corée ne pourra jamais être conclue avec la République de Corée », a exprimé le parlement nord-coréen, d’après KCNA.
Des relations détériorées en 2023
Les relations inter-coréennes se sont gravement détériorées en 2023, à cause notamment du lancement en novembre par Pyongyang d’un satellite espion, une opération ayant amené Séoul à suspendre un accord militaire datant de 2018 qui avait pour objectif d’apaiser les tensions. Pour Kim Jong Un, la Corée du Sud est le « principal ennemi » du Nord et les efforts pour la réunification sont eux une erreur « à ne plus commettre ». Dans leur constitution respective, Corée du Sud et du Nord revendiquent la souveraineté sur l’intégralité de la péninsule coréenne.
Fondées il y a 75 ans, elles considèrent chacune l’autre comme une entité illégale. Les maigres contacts entre elles faisant office de relations diplomatiques étaient, jusqu’à la dissolution des agences nord-coréennes, gérés par le ministère sud-coréen de l’Unification et le comité nord-coréen pour la Réunification pacifique, l’un des organismes fermés par Pyongyang.
« Provocation de guerre »
Toute violation, même de moins d’un millimètre du territoire de la Corée du Nord par Séoul serait considérée comme une provocation de guerre, a déclaré le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, cité mardi par l’agence d’État officielle.
« Si la République de Corée viole ne serait-ce que 0,001 mm de notre territoire, de son espace aérien ou maritime, cela sera considéré comme une provocation à la guerre », a déclaré le dirigeant nord-coréen, ajoutant que Pyongyang ne reconnaissait pas la frontière maritime de facto entre les deux pays, la Ligne de limite du Nord.
Séoul ripostera « au centuple » aux provocations de Pyongyang
La Corée du Sud promet qu’elle ripostera « au centuple » aux provocations de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk Yeol mardi à son cabinet.
« Si la Corée du Nord se livre à une provocation, nous riposterons au centuple », a-t-il déclaré lors d’une réunion retransmise à la télévision, soulignant les « capacités de réponse écrasantes » de l’armée sud-coréenne.