Une longue et rare interview de Vladimir Poutine, menée par le présentateur américain Tucker Carlson, proche de l’ancien président Donald Trump, a été diffusée ce jeudi 8 février. Cet entretien a été l’occasion pour le leader russe de partager sa vision de l’Histoire et de répondre à des questions cruciales concernant les relations entre la Russie, l’Occident et la situation en Ukraine.
Au cours de cette interview d’environ deux heures, Vladimir Poutine a adressé plusieurs messages à l’Amérique et à l’Occident.
Interrogé sur la situation en Ukraine, Vladimir Poutine a rejeté catégoriquement l’idée d’une défaite stratégique de la Russie sur le champ de bataille. « Cela n’arrivera jamais. Il me semble que maintenant, ceux qui sont au pouvoir en Occident en sont également conscients », a déclaré le président russe. Il a également exprimé la volonté de la Russie d’engager un dialogue, soulignant la préparation de son pays à discuter.
Pas d’invasion de la Pologne ou de la Lettonie, selon Poutine
Concernant les craintes des pays voisins après l’invasion en Ukraine, Poutine a écarté toute idée d’invasion de la Pologne ou de la Lettonie, soulignant que la Russie n’avait aucun intérêt dans ces pays. Il a précisé que toute intervention russe dépendrait d’une attaque préalable contre la Russie.
L’entretien a également abordé le cas du journaliste américain Evan Gershkovich, arrêté en Russie pour des accusations d’espionnage. Poutine a déclaré qu’un accord pourrait être conclu pour sa libération, soulignant la volonté de la Russie de résoudre cette question via des canaux spécifiques.
L’impact potentiel du retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis
Interrogé sur l’élection présidentielle américaine à venir, Poutine a affirmé que le changement de dirigeant ne changerait pas fondamentalement les relations entre les États-Unis et la Russie. Il a souligné que la personnalité du dirigeant n’était pas le facteur déterminant dans les relations bilatérales.
L’interview a également souligné les éloges mutuels entre Vladimir Poutine et Donald Trump, ce dernier se vantant de pouvoir résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures s’il était réélu. Le président Biden, quant à lui, a qualifié Poutine de criminel de guerre et affiche un soutien inébranlable à Kiev.