Depuis son émergence sur la scène politique en 2017, Emmanuel Macron, devenu président de la République, a su imposer un style particulier de communication qui semble aujourd’hui marquer une nouvelle ère, celle de l’info-fiction. Cette approche, où la manipulation des faits et la distorsion de la réalité deviennent des outils courants, se renforce à mesure que son mandat progresse. Mais le pire n’est peut-être pas là.
La montée du mensonge en politique n’est pas une nouveauté. Pourtant, sous la présidence d’Emmanuel Macron, il semble avoir pris une ampleur sans précédent. « Quoiqu’il en coûte », le mensonge, ou plutôt la réinvention des faits sous forme d’info-fiction, est devenu un pilier de la communication publique. Ce concept va au-delà de la simple manipulation des faits. Il s’agit d’une forme d’histoire politique où la vérité est modelée au gré des intérêts du pouvoir en place. Emmanuel Macron, avec l’aide de ses serviteurs zélés, qu’ils soient ministres ou parlementaires, semble s’être fait le champion de cette méthode.
Mais la Macronie n’est pas seule. Toute la sphère politico-médiatique est coupable. Que ce soit du côté des parlementaires ou des partis d’opposition ayant pignon sur rue, chacun joue son rôle dans une vaste pièce de théâtre, où maintenir une rente de situation devient l’objectif principal, au détriment des intérêts du peuple français. Pire encore, les médias, loin de dénoncer ces dérives, les alimentent. Ils amplifient le mensonge, le relaient, le martèlent, le légitiment, au point de rendre inaudible toute voix dissidente.
Coluche, dans son célèbre sketch « Les journalistes », relevait déjà cette triste réalité : « Les journalistes ne croient pas aux mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent ! » Quarante-cinq ans plus tard, sous Macron, cette citation résonne plus fort que jamais. Les médias, subventionnés et complaisants, préfèrent répéter les éléments de langage officiels plutôt que d’enquêter, de vérifier et de confronter les faits.
On l’a vu de manière éclatante lors de la crise sanitaire liée au covid-19. Des scientifiques de renom ont contesté la gestion de la crise, notamment en ce qui concerne la vaccination et la gestion des traitements précoces. Pourtant, ces voix ont été muselées, discréditées, voire poursuivies, tandis que le discours officiel, souvent erroné, continuait d’être martelé sans relâche par les médias dominants. Ainsi, les effets secondaires des vaccins, que le ministre de la Santé de l’époque, Olivier Véran, a niés, sont restés invisibilisés dans l’espace public, malgré les milliers de cas recensés.
L’inversion accusatoire est devenue un outil de premier plan dans la communication macroniste. Les électeurs eux-mêmes seraient responsables des maux qui les frappent, tandis que ceux qui détiennent le pouvoir se posent en victimes. C’est ainsi que la Macronie s’acharne à réécrire la réalité, en invoquant le sens du devoir et l’intérêt général, alors que leur seule préoccupation semble être la préservation de leur pouvoir et de leurs privilèges.
Mais la véritable tragédie réside dans le fait que la censure devient un mécanisme de défense systémique. Toute contestation de la version officielle est sévèrement réprimée, les voix dissidentes sont étouffées, et les institutions, prétendument indépendantes, servent de bras armé pour protéger le mensonge d’État. En somme, ce n’est pas seulement la vérité qui est sacrifiée, mais bien les fondements mêmes de notre démocratie.
Et que dire des comptes publics, de la dette croissante qui semble être maquillée pour éviter une confrontation avec une réalité économique désastreuse ? Le mensonge s’infiltre jusque dans les chiffres, et les Français, toujours maintenus dans l’illusion, en paieront tôt ou tard le prix. Un prix dont ils ignorent encore l’ampleur, puisque ceux qui sont censés les informer se sont tus.
La nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, malgré son faible soutien électoral, est le dernier coup d’éclat de cette farce démocratique. La volonté populaire est contournée, et ceux qui devraient être en minorité deviennent les artisans de la continuité du pouvoir. Emmanuel Macron, européiste radical, semble prêt à tout pour continuer à diriger selon ses propres règles, même au mépris de l’intérêt national.
Le peuple, quant à lui, est prisonnier de cette spirale où mensonge et désinformation gouvernent. Ce cycle, alimenté par une classe politique sans scrupules et des médias dociles, ne pourra être brisé qu’à travers une prise de conscience collective. C’est là tout l’enjeu des prochaines années : rétablir la vérité, combattre l’info-fiction, et redonner aux Français la place qui leur revient, celle du véritable souverain de la République.