Le tribunal de commerce de Bordeaux doit rendre son verdict sur l’avenir des 26 magasins Galeries Lafayette détenus par l’homme d’affaires français Michel Ohayon. Selon des sources de nos confrères d’Europe 1, le tribunal devrait homologuer le plan de sauvegarde proposé par la direction de l’entreprise.
Belfort, Rouen, La Rochelle, Angoulême… Ces noms évoquent les 26 magasins Galeries Lafayette dont le sort est actuellement entre les mains du tribunal de commerce. Les enjeux sont importants, avec un plan de sauvegarde présenté par Michel Ohayon qui, selon les informations d’Europe 1, pourrait être validé par le tribunal.
Si tel est le cas, les 1 000 employés concernés resteront sous la direction de Michel Ohayon. Cependant, cette décision ne fait pas l’unanimité parmi les salariés, qui expriment leur stress, leur fatigue et leurs inquiétudes à l’approche de l’audience. Muriel Scanzi, représentante CFDT, souligne que les salariés ne veulent pas d’un maintien de Michel Ohayon à la tête des magasins, estimant que cela ne ferait que repousser un redressement judiciaire jugé « inévitable ».
La CFE CGC partage le même sentiment. Selon Angélique Ziemba, représentante syndicale, les employés ont perdu confiance en Michel Ohayon. Elle souligne « qu’un plan de sauvegarde sur un an, c’est long… c’est long à vivre » et préférerait un passage en redressement judiciaire si cela permet d’assurer une activité sur 2024.
La confiance des employés a été brisée en raison de promesses non tenues, et les récents échecs de M. Ohayon dans la sauvegarde d’autres entreprises, telles que Go Sport, Camaïeu et Gap ; qui n’ont pas contribué à renforcer la crédibilité de l’homme d’affaires. Maître Stéphane Kadri, avocat des représentants du personnel, souligne que dans le dossier Galeries Lafayette, ce sont 156 millions d’euros de dettes qui pèsent sur le Bordelais.
On ne voit pas, on ne conçoit pas, on ne comprend pas comment Monsieur Ohayon pourrait rendre profitable des magasins dont il a aggravé la situation commerciale, financière et économique depuis 5 ans
argumente l’avocat.
L’entourage de Michel Ohayon n’a pas souhaité répondre aux questions de Quotidien Libre.