Chaque troisième jeudi de novembre, le Beaujolais Nouveau débarque, sans prétention mais plein de promesses, prêt à émoustiller les Français et réchauffer le coeur. Et cette année, le cru 2024 ne fait pas exception. Il joue les légers, les frais, mais n’en reste pas moins un vin qui sait titiller la gourmandise.
Dès le premier regard, ce Beaujolais 2024 fait de l’œil avec sa robe rose clair, presque timide, mais pleine de sous-entendus. Pas de lourdeur ici, mais une promesse de plaisirs simples et sans chichis. Et au nez ? C’est un bouquet gourmand de petits fruits rouges qui caresse doucement le palais : groseille, framboise, fraise… Autant de douceurs qui invitent à plonger tête la première.
Chez Prune, ce vieux café parisien au style un peu grunge, reste fidèle à sa formule. Certains y s’enflamment en parlant de ce vin : « C’est hyper gouleyant, frais, facile. Un vin glouglou, qui glisse comme une caresse. » Et avouons-le, qui n’a jamais cédé à une petite aventure sans lendemain avec une bouteille de Beaujolais Nouveau ?
Côté météo, pas de torrides chaleurs cette année. Un printemps pluvieux, un été un brin frais. Autant dire que ces raisins ont pris leur temps. Moins ensoleillés, ils n’ont pas eu l’occasion de se charger d’intensité. Mais est-ce une mauvaise chose ? Pas du tout. Ce millésime léger rappelle les plaisirs simples et spontanés, ceux qu’on savoure sans se poser de questions.
C’est un vin qui ne cherche pas à impressionner, mais qui sait séduire par son naturel. Une petite fraîcheur en bouche, une explosion de fruits rouges. Voilà un cru idéal pour accompagner une planche de charcuterie ou un brin de fromage… et pourquoi pas un baiser volé entre deux gorgées ?
Le Beaujolais Nouveau, c’est un peu comme un flirt de soirée. On sait que ça ne compte pas vraiment, mais on y va quand même avec enthousiasme. « C’est du jus de fruits ! » plaisante un connaisseur. Et c’est vrai qu’il n’y a rien de sérieux ici, juste une invitation à profiter, à rire, à trinquer. Ce qui se passe avec le Beaujolais, reste avec le Beaujolais… ou presque.