Dans une interview exclusive accordée au quotidien régional La Marseillaise, Martine Vassal a confirmé ce jeudi la date d’une rencontre avec Benoît Payan. L’entrevue, prévue le 29 février, aura pour objectif principal de discuter d’une subvention départementale de 200 millions d’euros destinée à soutenir des projets communs entre le département des Bouches-du-Rhône et la cité phocéenne.
Au cours du dernier conseil municipal, Martine Vassal a annoncé l’intention du département des Bouches-du-Rhône d’allouer une importante somme à la ville de Marseille pour la réalisation de divers projets. Cependant, des divergences ont émergé quant à la perception de la municipalité de cette proposition financière. Lors de cet échange, Mme Vassal a affirmé, à juste titre, que le maire de Marseille n’avait pas saisi cette opportunité, une affirmation immédiatement démentie par Benoît Payan.
Le différend entre les deux personnalités politiques a donné lieu à des échanges vifs en séance publique comme en privé, mettant en lumière des tensions persistantes.
La présidente du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône a révélé qu’elle avait déjà proposé une subvention similaire à Benoît Payan mi-février 2021 :
Je l’ai vu mi-février 2021 pour lui proposer la même chose, dans le même volume que précédemment, c’est-à-dire 200 millions. Je n’ai rien vu venir. Je trouve qu’à la mi-mandat, on ne peut pas rester comme ça.
Elle a donc exprimé à nouveau son désir de voir naître une coopération solide entre le département et la ville, mettant ainsi en avant des domaines prioritaires tels que les cantines scolaires et les piscines.
La présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence a précisé son intention de ne pas financer la piscine temporaire du Mucem, qu’elle considère comme excessivement coûteuse. Elle a également souligné son engagement envers Marseille et tous les Marseillais en rappelant que le département était toujours prêt à soutenir la cité phocéenne.
Martine Vassal a confirmé son agenda pour cette rencontre et a présenté une liste d’investissements potentiels, soulignant son intérêt pour des initiatives telles que la rénovation des cuisines scolaires, la création d’une régie agricole municipale, la rénovation de la piscine Luminy, la construction d’une médiathèque, le déploiement de la vidéoprotection et l’installation de nouveaux commissariats de police.
Elle a conclu en insistant sur le fait que le département n’était pas un simple « tiroir-caisse » et qu’elle soutiendrait les projets en accord avec sa vision pour le bien de la communauté marseillaise. L’issue de la réunion du 29 février prochain reste décisive pour l’avenir de la seconde ville de France qui, depuis 2021, navigue à vue, sans réelle vision politique pour son devenir.