Le 1er mars 1974 marquait le début d’une ère nouvelle pour la Gendarmerie nationale française avec la création du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN).
La genèse du GIGN trouve ses racines dans des événements tragiques, notamment les affaires de Cestas en 1969 et de la maison d’arrêt de Clairvaux en 1971. Ces incidents ont mis en lumière la nécessité d’une force spéciale, capable d’intervenir dans des situations complexes où la vie des Français était en danger.
Malgré ces signaux d’alerte, c’est l’attentat de Munich en 1972 qui a été le catalyseur décisif. Face à la multiplication des prises d’otages, détournements d’avions et autres menaces, l’idée d’une force spéciale d’intervention a pris de l’ampleur. Christian Prouteau, choisi pour créer cette unité, a mis en place un programme d’entraînement intensif pour des volontaires triés sur le volet. Le GIGN devait être opérationnel le 1er mars 1974.
Malgré son existence, le GIGN n’a pas été sollicité dans certaines situations critiques, comme les attentats d’Orly en janvier 1975. La décision de négocier plutôt que d’intervenir a conduit à des conséquences tragiques, notamment la participation ultérieure du terroriste Carlos à l’attentat du RER de Saint-Michel à Paris.
La reconnaissance nationale et internationale du GIGN est finalement venue en février 1976 avec la prise d’otage de Loyada à Djibouti. Une opération audacieuse, marquée par l’invention du « tir simultané » par Christian Prouteau, qui a permis la libération de 29 enfants. Cette opération a propulsé le GIGN sur la scène mondiale et a établi son statut d’unité d’élite.
50 ans après sa création, le GIGN demeure une force d’intervention respectée. Christian Prouteau, empreint de fierté, souligne qu’il a établi des normes opérationnelles et techniques, devenant un modèle pour d’autres unités spéciales dans le monde. Malgré les évolutions, les valeurs morales du GIGN, axées sur la préservation de la vie, demeurent intactes.