Alors que l’inflation alimentaire ralentit, le prix de l’alcool lui pourrait possiblement augmenter, de façon « minime », selon Bercy.
Cette initiative devrait être présentée et étudiée en septembre prochain lors de l’examen au Parlement du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024, selon une information des Echos.
Bercy l’assure, la hausse des taxes concernant l’alcool serait « minime, de quelques centimes seulement ».
« On fait subir l’inflation au tabac, au pain, mais pas sur le vin, enfin l’alcool », pointe E. Doineau par Public Sénat
Les professionnels sont plus inquiets et évoquent plutôt une hausse d’un à deux euros. Avec une hausse de 10% « sur un prix moyen de 19 euros pour un litre », calculé sur les droits et la TVA, « cela donne une augmentation de 1,17 euros », selon la Fédération française des spiritueux.
Pas le même impact sur tous les alcools ?
Le ministère de l’Economie et des Finances envisage d’indexer les taxes sur l’alcool sur l’inflation de l’année précédente. L’augmentation ne toucherait pas de la même façon tous les alcools.
Ce principe avait déjà été appliqué sur le tabac, dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. « Les tarifs prennent désormais en compte la hausse générale des prix de l’année précédente, et non plus celle de N-2 », souligne le site du service public.
C’est pour cette raison que certains paquets de cigarettes ont connu une augmentation le 1er mai dernier, dépassant pour certains les onze euros. En 2023, les taux des droits des alcools et boissons alcooliques ont été augmentés de seulement 1,6 %, soit l’inflation de 2021, indique le tableau des douanes.