C’est une révolution qui va traverser le ciel du contrôle aérien français. À partir de demain et pendant plus d’un mois, un nouveau logiciel de gestion du trafic aérien va être testé en conditions réelles. Un projet lancé il y a plus de dix ans et qui a coûté un milliard d’euros. Sa mise en place ne passera pas inaperçue.
La France va connaître une révolution dans les airs. Un projet de nouveau logiciel pour gérer le trafic aérien, lancé il y a plus de dix ans, a coûté un milliard d’euros. Sa mise en place ne passera pas inaperçue puisque plus de 15.000 vols à Orly, Roissy, au Bourget et à Beauvais ont été annulés, soit un vol sur cinq pendant un mois et demi.
La région parisienne constitue un défi d’une autre ampleur
Une décision indispensable, car aujourd’hui, les contrôleurs aériens français travaillent encore, parfois, avec des petits bouts de papier pour représenter les avions en vol. À partir de demain, ils testeront en conditions réelles un tout nouveau logiciel développé par Thales. « Le système sur lequel les contrôleurs aériens français est un système dépassé par rapport aux nouvelles technologies qui se sont développées et qui sont utilisées dans d’autres pays », selon Laurent Timsit, délégué général de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers.
Le nouveau logiciel doit optimiser les trajectoires. Avec à la clé, une réduction de la durée des vols, c’est-à-dire, moins de retard et moins de carburant consommé. Des bénéfices pour les passagers ainsi que pour les compagnies aériennes. Le logiciel a déjà été déployé avec succès à Reims et à Aix-en-Provence. Mais la région parisienne représente un défi d’une autre ampleur avec ses trois millions de vols annuels.