Le Parlement européen a franchi une étape historique en adoptant définitivement la révision de la Directive sur la lutte contre la traite des êtres humains. Cette réforme ambitieuse, qui entrera en vigueur dans les prochains jours, criminalise plusieurs pratiques odieuses, dont le mariage forcé, l’adoption illégale, et désormais l’exploitation de la gestation pour autrui (GPA) sur le territoire européen.
L’inclusion de la GPA dans la liste des crimes reconnus dans l’Union européenne la place sur un pied d’égalité avec des atrocités telles que l’esclavage et la prostitution forcée. Cette décision met en lumière la gravité de cette pratique et son caractère transfrontalier. La Directive vise spécifiquement les individus qui contraignent les femmes à devenir des mères porteuses contre leur volonté ou par le biais de manipulations sournoises. Des sanctions sévères seront désormais appliquées, y compris aux entreprises tirant profit de cette exploitation abominable.
Cette nouvelle Directive entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’Union européenne, laissant aux pays membres deux ans pour mettre en œuvre ces dispositions.
Pour Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca, cette avancée représente une « victoire » significative dans la lutte pour l’abolition universelle de la GPA. Elle insiste sur le caractère non partisan de cette question, affirmant qu’elle transcende les clivages politiques pour toucher à la dignité humaine. En tant que personne née par GPA, Olivia Maurel estime que cette directive marque un progrès nécessaire vers la protection des droits fondamentaux et la prévention de l’exploitation des femmes à des fins reproductives. Le Parlement a adopté le texte avec une majorité écrasante de 563 voix pour, 7 contre et 17 abstentions.
Cette révision de la Directive sur la lutte contre la traite des êtres humains, et a fortiori de la GPA, est un nouveau pas vers un avenir où la dignité et les droits de chaque individu sont respectés et protégés. N’en déplaisent à certains.