Vous l’avez déjà entendu mille fois. Ce refrain : « Nous sommes le pays des droits de l’homme ! » Ça remplit de fierté, ça va droit au cœur. Mais, si on y regarde de plus près, on en sommes où ? Ce n’est pas une question de chauvinisme, c’est une question de chiffres : 597 000 élus. Oui, presque 600 000 personnes pour « représenter » un peuple qui, dans l’écrasante majorité des cas, n’a jamais vraiment son mot à dire. Nous possédons le record mondial.
La France, soi-disant une démocratie, mais avec un petit twist. Ici, c’est le peuple qui vote pour des élus qui, ensuite, décident tout seuls dans leur coin. Ah oui, c’est pratique. On élit des gens qui savent mieux que nous ce qui est bon pour nous, même quand ce qu’ils décident n’a rien à voir avec ce que l’on veut. Exemple ? Le Traité de Lisbonne. Vous avez voté « non » au référendum de 2005 ? Pas de problème, on le fait passer en douce en 2008. C’est ça, la magie de la démocratie version France. « Vox populi, Vox Dei… mais en sourdine, s’il vous plaît ! »
On nous bassine avec le fait qu’on ne peut pas débattre à 68 millions. C’est vrai, ce serait un bazar monumental. Mais voter, ça, nous savons faire. Le peuple, ce gros bloc de 49,3 millions d’électeurs, pourrait très bien valider ou rejeter les textes de loi, point par point. Nous avons bien réussi à voter massivement pour des émissions de téléréalité, alors pourquoi pas pour des lois ? Ah, mais attendez, les élus, eux, ne seraient plus les seuls à décider, et là, ça coince.
Nous créons une appli ultra-sécurisée sur la blockchain, et hop, tout le monde peut voter depuis son canapé. Vous avez un smartphone ? Bravo, vous êtes désormais un électeur connecté. On crypte votre vote mieux qu’un compte bancaire suisse. On met en place une techno aussi fiable que celle des cryptomonnaies, et on évite les petites magouilles à l’américaine. Mais ça, bien sûr, ça ne plaira pas à tout le monde. Il y a toujours les nostalgiques de l’isoloir qui aiment bien enfiler leur costume du dimanche pour glisser leur bulletin en papier dans une boîte en plastique. C’est solennel, paraît-il.
Imaginez. Des assemblées citoyennes dans chaque rue, chaque quartier, chaque circonscription. Des gens qui discutent, proposent des lois, et votent pour de vrai. Fini les décisions prises par des politiciens qui se disent « experts ». C’est le peuple qui reprend les commandes. Ça ferait un peu désordre, non ? Des citoyens qui ne se contentent plus de râler mais qui agissent. Ce serait le rêve de tout bon élu. Voir son pouvoir de décision fondre comme neige au soleil.
On en parle, de cette TVA ? Le plus injuste des impôts, qui touche tout le monde, riche ou pauvre, et qui fait mal aux petits porte-monnaie. On apprend que 100 milliards d’euros de cette taxe ont servi à boucher les trous de la Sécurité sociale… trous creusés par les cadeaux fiscaux aux patrons des grandes entreprises. Eh oui, on prend aux pauvres pour donner aux riches, comme d’habitude. On a notre « Robin des Riches » à l’Élysée, et il est toujours prêt à servir les copains.
Alors, que faire ? Une grande marche pacifique ? Un truc à la Gandhi, façon « Marche du sel », mais version fiscale. Parce que c’est bien joli de râler, mais si nous voulons un jour que le peuple décide vraiment, il faudra autre chose que des tweets indignés et des manifs clairsemées. Une pression massive, légitime, non-violente. Il faut leur rappeler que la souveraineté, c’est nous. Oui, nous, les Français moyens, ordinaires. Et non, nous ne parlons pas du pouvoir de râler sur les réseaux sociaux, mais du vrai pouvoir. Celui de décider de notre avenir.
Alors, quand s’y met-on ?