Ce mercredi matin, le gouvernement français dévoile son projet de loi visant à simplifier la vie des citoyens. Le texte, qui sera soumis au Conseil des ministres, puis examiné par le Sénat début juin, est présenté comme un catalyseur de changement pour le modèle social français.
Selon les déclarations de l’entourage de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, il est impératif de repenser l’État-providence, un modèle qu’ils estiment désormais obsolète. Le projet de loi de simplification est perçu comme une première étape vers l’instauration d’un nouveau modèle, plus efficient et plus adapté aux besoins actuels.
La mesure phare de ce projet de loi réside dans la simplification du bulletin de paie. Actuellement complexe, avec une multitude de lignes souvent difficilement compréhensibles, le gouvernement envisage de le rendre plus clair et transparent. Bruno Le Maire s’engage à présenter une version du bulletin de salaire qui détaille clairement les dépenses de l’entreprise pour le salarié ainsi que le montant net perçu par celui-ci. En d’autres termes, une fiche de paie simple et lisible, affichant le salaire brut d’un côté et le salaire net de l’autre.
Cette initiative vise à mettre en lumière les coûts associés au modèle social français, tout en suggérant la possibilité d’un autre modèle. Le cabinet du ministre insiste sur la nécessité de passer d’un État-providence à un État protecteur, une idée préconisée par Bruno Le Maire dans son dernier ouvrage, « La voie française ».
Selon les estimations du ministère des Finances, les missions de l’État sont appelées à devenir de plus en plus onéreuses, nécessitant ainsi un changement de paradigme. La simplification administrative est présentée comme la première étape de cette transformation. Le gouvernement envisage d’ailleurs de présenter chaque année une nouvelle loi de simplification, instaurant ainsi un « Printemps de la simplification ».
Pour Bruno Le Maire, ce projet de loi revêt également une dimension politique importante, nourrissant ses ambitions futures. Il laisse transparaître son engagement pour le long terme, affirmant régulièrement être « un homme du temps long ».