Il existe un virus bien plus dangereux que tous ceux que nous avons connus jusqu’à présent. Il est invisible, n’a pas de nom scientifique officiel, et pourtant, il est tout aussi contagieux et létal. Il se transmet d’une génération à l’autre, se dissimule derrière des discours politiques, des crises économiques, et même dans les salles de conférence diplomatiques. Ce virus, c’est la guerre.
Contrairement aux autres virus, la guerre n’a jamais été vaincue par un vaccin. Elle s’immisce dans les cœurs et les esprits, fait de la peur son principal vecteur et prospère sur les divisions. Ce n’est pas un hasard si l’Histoire humaine est jalonnée de conflits, grands ou petits, mondiaux ou locaux. Mais aujourd’hui, ce virus semble avoir trouvé une nouvelle mutation. La guerre est partout et en permanence, dans des formes bien plus subtiles qu’autrefois.
À chaque époque, ses causes, ses motivations, ses justifications. Hier, c’étaient les conquêtes territoriales. Aujourd’hui, c’est une guerre diffuse, une guerre d’influence et de domination qui se joue à la fois sur le terrain et dans les esprits. Une guerre idéologique, économique, technologique, voire informationnelle. Chaque pays, chaque gouvernement y trouve son compte, chaque leader politique ou économique manie habilement ce virus pour servir ses intérêts. Et nous, Français, nous en sommes les victimes collatérales, prisonniers d’un jeu dont les règles échappent à nos vies quotidiennes.
Prenons le cas d’Israël, un État dont la création en 1948 est intimement liée à l’une des plus grandes tragédies de l’Histoire moderne : la Shoah. Ce petit pays, né dans la douleur et la guerre, n’a depuis jamais cessé de se battre pour sa survie. Mais à quel prix ? Depuis 75 ans, le conflit israélo-palestinien continue d’ensanglanter la région, alimenté par des rivalités historiques, religieuses et territoriales. Un virus persistant que la diplomatie internationale tente, en vain, de contenir.
Israël est devenu un symbole, un épicentre d’un conflit qui dépasse ses frontières. Il est l’exemple flagrant de la manière dont la guerre, une fois déclenchée, ne connaît plus de fin. Les générations se succèdent, les victimes se multiplient, et la paix semble toujours hors de portée. Et pourtant, ce n’est pas un problème uniquement israélo-palestinien. Ce conflit en est juste la manifestation la plus visible. En réalité, la guerre est un phénomène global.
La véritable guerre se joue aujourd’hui sur tous les fronts : économique, social, environnemental. Nous vivons dans une époque où la compétition entre les nations ne s’arrête jamais. L’obsession pour la croissance, la suprématie technologique, la conquête des ressources naturelles alimente cette guerre silencieuse qui dévore peu à peu notre humanité. Les discours belliqueux se multiplient, les imbécilités bassement politiques aussi, les budgets militaires explosent, tandis que l’idée même de paix semble avoir été reléguée au rang d’utopie naïve.
Nous continuons à vivre, à travailler, à consommer, souvent sans prêter attention à cette guerre rampante qui s’insinue dans nos vies. Pourtant, elle est là, dans chaque hausse des prix du pétrole, dans chaque conflit commercial, dans chaque décision politique prise à des milliers de kilomètres de chez nous. Le virus de la guerre se propage, et nous sommes tous contaminés, parfois sans même le savoir.
La guerre est-elle inévitable ? Peut-être. Face à ce virus, un traitement existe, bien qu’il soit rarement administré. La diplomatie. Celle-ci demande plus qu’une poignée de main pour la photo, plus qu’une série de pourparlers sous la pression médiatique. La diplomatie requiert une véritable volonté de dialogue, une recherche sincère de compromis, et surtout, la capacité de s’élever au-dessus des intérêts égoïstes à court terme. Là est le véritable défi de notre époque.