À seulement deux jours du second tour des élections législatives, la tension monte au sein du Rassemblement National (RN). Jordan Bardella, président du parti, a vivement critiqué ce qu’il considère être une « alliance de circonstance » formée par divers partis politiques, allant de la droite républicaine (LR) aux communistes, en passant par les soutiens du président Emmanuel Macron. Cette coalition semble avoir pour objectif principal de faire barrage à la progression du RN.
Mercredi soir, lors d’une intervention sur BFMTV, Jordan Bardella a exprimé son mécontentement face à cette situation.
Vous croyez que ça fait honneur à la politique de vouloir tout faire pour empêcher un mouvement que je préside qui a réuni des millions de Français, plus d’un tiers du corps électoral aux européennes, plus d’un tiers du corps électoral aux élections législatives de dimanche dernier, de l’empêcher de gouverner ? Mais c’est quoi cette conception de la démocratie ? Nous sommes des sous-citoyens ? Des sous-électeurs ?
a-t-il déclaré, irrité par ce qu’il appelle une « tambouille politicienne ».
Malgré les sondages défavorables, Bardella et son parti restent déterminés à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pour cela, ils doivent atteindre la barre des 289 députés, un objectif ambitieux mais crucial pour espérer gouverner.
Marine Le Pen, figure de proue du RN et actuelle présidente du groupe parlementaire à l’Assemblée, partage cet optimisme. Elle a lancé un appel à la mobilisation des électeurs, notamment ceux qui se sont abstenus lors du premier tour.
Nous sommes convaincus que des importantes réserves de voix existent chez les abstentionnistes. Il est crucial que tous ceux qui souhaitent un véritable changement se mobilisent ce dimanche
a-t-elle affirmé.
La stratégie de désistement à gauche, ainsi que les ralliements dans le camp présidentiel, compliquent cependant la tâche pour le RN. Ces alliances hétéroclites visent à renforcer les chances des candidats les mieux placés pour battre ceux du RN au second tour. Une stratégie qui, selon les leaders du RN, dénature le processus démocratique en empêchant une représentation équitable des électeurs.
En attendant les résultats du second tour, la bataille politique s’intensifie et les discours se durcissent. Le RN, malgré les obstacles, reste singulièrement confiant en ses chances de victoire et continue de mobiliser ses partisans pour ce qui s’annonce être un scrutin décisif pour l’avenir politique du pays.